La dernière œuvre des semaines du film européen, lors de sa dernière projection à Casablanca, a fait salle comble. Nombreux sont les cinéphiles venus voir «Le Ruban blanc», le long métrage de Michael Haneke. À peine sorti en salle le 21 octobre dernier, le film a déjà remporté la palme d'or pour cette même année de sortie. Comme le comporte un sous-titre dans la version allemande du film, c'est une histoire allemande d'enfants. Un film à huis clos dans un village de l'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale, plongé dans ses mystères collectifs. Il y a une tension incroyable, due à une ambiance très particulière, qui frôle le fantastique et évoque le fascisme. «Le Ruban blanc» est donc un chef-d'œuvre absolu pour plusieurs raisons : une peinture précise et marquante d'une société disparue, des personnages et des acteurs inoubliables qui nous font partager de manière intense leur vie, leurs émotions et leur destin. Par une description saillante des rapports sociaux, de l'absence de communication, des croyances et surtout de la place de la femme dans la société allemande de l'époque. Une société en noir et blanc, comme la pellicule du film, soulignée par l'esthétique fantastique. Les enfants assez nombreux dans le film se prennent pour la main droite de Dieu. Ayant compris les lois et suivi les idéaux à la lettre comme inculqués, ils deviennent alors les punisseurs de ceux qui ne vivent pas selon leurs principes. C'est ainsi que le fascisme pointe ce film. La plupart des personnages sont interprétés par des comédiens inconnus du public, à commencer bien sûr par les enfants et par l'instituteur, qui tient son premier rôle à l'écran. Signalons néanmoins la présence d'Ulrich Tukur, vu dans «Amen», «La Vie des autres» et «Séraphine», ou de Susanne Lothar, habituée à l'univers de Michael Haneke. L'histoire d'une vie et plus encore Nous l'attendrons avec impatience dans nos salles obscures. «Lovely Bones» ou le joli fantôme, le dernier film de Peter Jackson, réalisé en 2008, vient tout juste de faire son apparition à l'affiche des cinémas de l'autre côté du détroit. Une histoire inspirée du best-seller d'Alice Sebold «La nostalgie de l'ange». Lovely Bones, c'est un panier d'émotions et une vitrine d'effets spéciaux qui n'aura pas laissé les critiques indifférentes. «La représentation du monde de l'au-delà est (...) problématique», commente Gérard Delorme du magazine culturel français Première. Il n'en reste pas moins que l'histoire de «Lovely Bones» reste profondément touchante et émouvante. Marie Sauvion, journaliste au Parisien, aura trouvé l'équilibre dans sa critique entre le style et le fond. Selon elle, «Lovely Bones met en scène de formidables acteurs et distille un suspense redoutable. Si la dimension fantastique du film déçoit par son imagerie new age naïve et datée, la force du drame familial l'emporte au final». Et pour cause, après avoir été violée, la jeune Susie Salmon est assassinée par l'un de ses voisins, à l'âge de quatorze ans. Mais au lieu d'accéder directement au paradis, la fillette se retrouve prise entre les deux mondes : celui des humains, où elle voit ses parents et sa famille ravagés par le drame, le détective chargé de l'enquête et son meurtrier qui poursuit ses sanglants méfaits, et celui des morts, qu'elle aura du mal à rejoindre. Percy Jackson Réalisé par Chris Columbus. Avec Logan Lerman, Brandon T. Jackson, Pierce Brosnan Fiction Durée : 2h 02 min Amoureux de fantastique, et de films d'aventure, ne ratez pas Percy Jackson. Alors que Percy découvre qu'il n'est pas un jeune homme comme les autres, mais mi-humain, mi-dieu. Fils de Poséidon, le dieu grec de la mer, il s'embarque, avec l'aide d'un satyre et de la fille d'Athena, dans une dangereuse aventure pour résoudre une guerre entre dieux. Sur sa route, il devra affronter une horde d'ennemis mythologiques bien décidés à le stopper. Comme son titre l'indique, ce film est une fabuleuse adaptation du fameux roman «Percy Jackson and the Lightning Thief» (Percy Jackson et le Voleur de foudre) de Rick Riordan. Mégarama. Tous les jours à 14h15, 17h00, 19h45, 22h00, le Samedi 00h45 (projection spéciale), le weekend 11h00 Bliss Réalisé par Drew Barrymore. Avec Ellen Page, Drew Barrymore, Juliette Lewis Comédie Durée : 1h 51 min Par tous les moyens, Bliss Cavendar veut échapper à sa petite ville perdue du Texas et à sa mère, qui est convaincue que sa seule chance de réussir dans la vie est de gagner les concours de beauté locaux. Mais Bliss rêve d'autre chose. Lorsqu'elle se rend en cachette dans la grande ville d'Austin avec sa meilleure amie, Pash, la jeune fille découvre un univers qu'elle n'aurait jamais imaginé: le roller derby. Associant girl power et punk-rock, cette discipline permet à chaque fille de laisser libre cours à sa personnalité...Fascinées, les petites miss troquent leurs robes et les couronnes pour les rollers et les minijupes. Mégarama. Tous les jours à 14h15, 17h00, 19h45, 22h30, le samedi 00h45, le weekend 11h00 The Man who sold the world Réalisé par Imad et Swel Noury. Avec Saïd Bey, Fehd Benchemsi, Audrey Marnay.Fiction Durée : 2h Il n'est jamais trop tard pour se rattraper, pour ceux qui l'on raté à Marrakech ou à Casablanca, «The man who sold the world» est encore au cinéma 7e art à Rabat. Tous les jours, entre 15h00 et 21h00, vous aurez le plaisir de le voir ou de le revoir. L'histoire de ce petit fonctionnaire tombé amoureux d'une jolie fille peut être banale, mais elle est originalement réalisée. Saïd Bey, qui craint toujours d'être une charge pour les autres, ressent d'un coup, jusqu'à en être progressivement écrasé, le poids du monde, dans une ville fantôme rongée par la guerre. Alors qu'il est sur le point de se marier, il devient fou «par reconnaissance». Cinéma 7e art (Rabat). Tous les jours à 15h, 21h00