Les agrumes ont du tonus. Ils ont enregistré une hausse de 15% à l'export. À la mi-mars 2011, le volume total des exportations s'est élevé à 436.000 tonnes contre 378.000 la campagne précédente, selon les chiffres publiés par le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime. Une performance qui a été le fruit d'une conjugaison de facteurs ayant favorisé le bon déroulement de la campagne débutée précocement cette année. À cela s'ajoutent la qualité des fruits à l'export, les bonnes conditions climatiques et surtout l'amélioration de la logistique qui a permis de diversifier les destinations. En tête des exportations, on retrouve la variété des petits fruits qui constitue 80% du volume total avec une hausse significative de l'ordre de 9%, passant de 316.000 tonnes en 2009-2010 à 345.000 pour cette campagne. Pour les oranges, 85.000 tonnes ont été exportées contre 57.000 l'année dernière. La campagne des petits fruits arrivera bientôt à terme avec l'arrivée sur le marché de quantités additionnelles des variétés «Nadorcot» (fourra) et «ortanique». Selon le communiqué du ministère, la variété «Afourar» a enregistré une bonne performance cette année, à savoir plus de 75% par rapport à 2009-2010. Nouveaux débouchés à l'international Par marchés, les pays de l'Europe centrale et orientale (PECO) ont absorbé près de 53% des volumes exportés, ce qui représente une augmentation de 49% par rapport au niveau exporté en 2009-2010 et un volume de 230.000 tonnes contre 161.000 en 2009-2010. Cette performance a été rendue possible grâce à la mise en service de la ligne maritime Agadir-Saint-Pétersbourg. Par contre, sur le marché de l'Union européenne, un recul de l'ordre de 19% a été enregistré. La part du traditionnel marché européen est passée de 40% à 30% du volume exporté. Le marché de l'Accord de libre échange nord-américain (ALENA) a de son côté absorbé 15% du volume total exporté. Selon le ministère, les efforts déployés dans le cadre du Plan Maroc vert ont également joué un rôle important dans l'augmentation des exportations nationales et devraient se traduire par la suite par l'ouverture de nouveaux marchés ayant un grand potentiel de croissance pour le secteur agrumicole, notamment le marché chinois. A.Y.B