La grogne autour du projet e-floussy ne cesse de gagner de l'ampleur. Mardi dernier, les «victimes» de l'affaire e-floussy se sont donné rendez-vous devant le ministère de l'Emploi pour un énième sit-in dans l'espoir de faire entendre leurs voix. Les revendications n'ont rien de nouveau, mais le ton est monté d'un cran. Le rassemblement a réuni cette fois au moins une soixantaine d'agents sur les 528 concernés par les conflit que connaît la franchise. Les deux initiateurs du projets, Karim Boukaâ et Karim Rahal s'en sont remis à la justice sans pour autant donner plus de visibilité aux agents qui réclament une solution concrète. À défaut, ces derniers demandent à l'Etat, représenté ici par le ministère de l'Emploi et l'ANAPEC, en tant que signataires du contrat initial, une compensation des dommages subis «dans le cadre d'un projet qui s'est finalement avéré fictif». Maintenant que Quick Money s'est montré défaillant pour assurer la gestion du projet, les agents impliqués s'en remettent à l'Etat. Des discussions ont, dans ce sens, été entamées entre le ministère de tutelle et l'association des agents e-floussy, sans qu'aucune solution concrète n'ait été trouvée. Du moins, c'est ce que confirment les protestataires qui d'aillent n'hésitent pas à dénoncer le tournant qu'est en train de prendre leur relation contractuelle avec Quick Money. «Plusieurs d'entre nous se sont vu proposer des contrats qui déchargent Quick Money de ses engagements au profit d'une tierce partie, la société Cartomat», apprend-on auprès des protestataires. En effet, de sources concordantes, il s'avère que Quick Money aurait eu recours à un partenariat stratégique avec la société Cartomat, laquelle devrait reprendre la gestion du projet. Aucune déclaration officielle n'est venue confirmer un tel projet. La solution envisagée ne fait en tout cas pas l'unanimité auprès des agents e-floussy. D'autant que «l'accord» passé avec Cartomat porte principalement sur la résolution du problème de trésorerie, qui selon eux, n'est que la partie visible de l'iceberg. «C'est plus une question de bonne pratique. Aujourd'hui, suite à une mission d'expertise que nous avons diligentée, nous nous sommes retrouvés avec des estimations ne dépassant guère les 30.000 DH, alors que dans le projet initial, nous avons dû débourser plus de 180.000 DH», ajoutent les protestataires. La balle est donc dans le camps de Jamal Rhmani, qui devrait jouer le rôle d'arbitre pour essayer de trouver un compromis entre les différentes parties de ce qu'on appelle désormais «l'affaire e-floussy». Y.A.T