À la Villa des Arts de Rabat, les artistes Boushra Benyezza, Sanaa Bezzaz, Khadija Ghennam et Claudine Lavit Lahlou traduisent leurs regards par le canal de leurs pinceaux. Du 11 février au 27 mars 2010, l'invitation est ouverte à «Divergences». Explorant de multiples voies entre l'abstraction et la figuration, l'onirique et l'autobiographique, entre le conceptuel et le sensuel, les quatre femmes artistes confirment leurs divergences artistiques. «L'objectif est d'attirer l'attention sur la diversité des œuvres, sur le recours au vécu et à la matière comme premiers supports qui accueillent l'expression artistique», déclarent les membres de la Fondation ONA, organisatrice de la rencontre. Des sables, des illustrations et des couleurs De disciplines divergentes, aux approches et orientations à contre-sens, Boushra Benyezza, Sanaa Bezzaz et Khadija Ghennam se rassembleront pour souligner la diversité de leurs productions. L'expérience créatrice de chacune des artistes offre à voir un traitement particulier du rapport au réel, à la matière, à la couleur et aux références culturelles. Claudine Lavit Lahlou, peintre autodidacte, est partagée entre deux continents, deux civilisations : la France, son pays d'origine, et le Maroc, où elle vit depuis plus de 25 ans. Sa sensibilité d'exilée à la recherche constante d'un point d'ancrage fait naître sur ses toiles un mélange subtil de souvenirs, de rêves et de réalité. Boushra Benyezza ou plutôt ses travaux, sont une ode à la vie, à la communion, au mixage des cultures. Les sables venus des quatre coins du monde se côtoient. Ils sont à la fois uniques, semblables et différents les uns des autres. Mais leur union sur la toile leur permet de créer des liens, d'ouvrir les portes de ces maisons et de ces volumes aux couleurs intenses, véhiculant ainsi le goût du bonheur.