La Banque africaine de développement (BAD) cherche à augmenter ses ressources. Dans ce but, Thierry Delonguemare, le vice-président finance de la banque, est venu au Maroc en VRP. Au programme, des réunions de concertation avec plusieurs responsables marocains vont ponctuer la visite au Maroc du responsable de la BAD. Le banquier africain veut tripler ses ressources, actuellement de l'ordre de 33 milliards de dollars, à 100 milliards à l'horizon 2012. «Cette hausse des ressources de la BAD est essentielle, parce que la banque a épuisé sa capacité après ses interventions massives en 2009, pour soutenir les pays du continent à faire face à la crise économique internationale», a déclaré Thierry Delonguemare. Ce dernier a bon espoir de voir les entretiens avec les responsables marocains couronnés d'un accord de principe. Rien de tel pour inciter les autres actionnaires à augmenter le capital de la BAD et les convaincre de l'importance de cette mesure sur l'action de l'Institution et sa stratégie à moyen et long termes dans les pays africains. Des consultations dans plusieurs pays africains Ces consultations que la BAD entreprend auprès de ses actionnaires conduiront ensuite Thierry Delonguemare en Egypte, au Nigéria, au Botswana, en Afrique du Sud et en Tunisie. Un programme chargé avant la réunion des actionnaires de la banque qui aura lieu le 12 février à Tunis. Une sorte de road show pour essayer de rallier un maximum d'actionnaires au nombre de 77. Ceux-ci doivent se prononcer la semaine prochaine sur cette proposition d'augmentation des ressources de la BAD. Thierry Delonguemare a affirmé que la BAD est un partenaire solidaire et engagé œuvrant de phase avec l'action de l'Etat marocain depuis 1970. Encore récemment, lors de la signature d'un accord entre la BAD et le Maroc en décembre 2009 (voir encadré), déclarait : «Cette institution apporte un appui constant aux efforts de développement économique et social de notre pays». Partenariat exemplaire «La coopération entre la BAD et le Maroc est exemplaire», affirme Amani Abou Zeid, la représentante résidente de la BAD au Maroc. Au compteur de cette coopération, 110 opérations au Maroc pour un montant de l'ordre de 6 milliards d'euros. La dernière opération en date porte sur des accords de prêts d'un montant global de 272 millions d'euros. «Le Maroc et la BAD continueront à avoir en commun leur convergence sur le développement des secteurs stratégiques au niveau national», poursuit Amani Abou Zeid. Ce programme sera principalement destiné à l'appui de la réforme du secteur financier et au programme de développement du réseau de transport et de répartition de l'électricité. Un autre prêt de 53 millions d'euros au profit du Programme national d'économie en eau d'irrigation a également été approuvé par le conseil d'administration durant la même période. A noter que les opérations de la BAD ont jusqu'à présent porté sur le financement des réformes structurelles et sectorielles et des projets d'investissement.