La représentante de la Banque africaine de développement (BAD) au Maroc, Mme Amani Abou-Zeid, a annoncé, jeudi à Marrakech, que l'institution financière africaine et le Maroc signeront, en août prochain, un accord d'un prêt de 200 millions d'euros destiné au financement de projets d'eau et d'assainissement dans le Royaume. Dans une déclaration à la MAP, en marge d'une formation initiée au profit des représentants résidents de la BAD dans 15 pays d'Afrique pour débattre des questions relatives à l'optimisation de la gestion des ressources financières, Mme Abou-Zeid a fait observer que le Maroc est le premier client de la BAD et que cette institution est le premier partenaire en développement du Royaume. La coopération entre le Maroc et l'institution financière africaine, qui s'étend sur 40 ans, est "exemplaire" et les deux parties sont liées par "un partenariat privilégié", a-t-elle ajouté. Après avoir rappelé dans ce sens la signature, il y a deux jours à Tunis, d'un accord de prêt de 100 millions d'euros destiné à financer la quatrième phase du Programme d'appui à la réforme de l'administration publique (PARAP IV) au Maroc, Mme Abou-Zeid a rappelé que ce 4ème Programme s'inscrit dans la continuité des réformes entreprises par les précédentes opérations et devrait permettre à la fois de renforcer les acquis et de consolider le processus de la réforme. Le PARAP IV se propose de favoriser une croissance économique forte et un développement durable susceptible de renforcer la compétitivité tout en assurant la viabilité macroéconomique à moyen terme, a-t-elle dit, notant que la BAD, à travers son soutien en la matière au gouvernement marocain, entend favoriser l'amélioration du climat des affaires et partant contribuer à la création d'un environnement plus propice au développement des activités du secteur privé et au renforcement de la compétitivité des entreprises. Elle a également fait remarquer que le Royaume est l'un des plus grands bénéficiaires des ressources du Groupe de la Banque avec 106 opérations pour un montant total de 6,3 milliards d'euros, estimant que ce niveau d'engagement constitue "un indicateur éloquent du dynamisme de la coopération" entre la BAD et le Maroc et aussi de la convergence des efforts dans les secteurs stratégiques pour le développement du Royaume.
Selon Mme Abou-Zeid, 21 opérations sont à ce jour en cours de réalisation au Maroc pour un montant d'engagements nets d'environ deux milliards d'euros. Ces opérations, a-t-elle précisé, sont concentrées dans les secteurs de l'eau, de l'assainissement, de l'énergie et des transports, ce qui témoigne, à ses yeux, de la priorité accordée aux infrastructures dans le cadre de la stratégie d'intervention de la BAD au Maroc. Elle a, en outre, signalé que les interventions de la BAD illustrent les orientations des piliers de sa stratégie d'assistance au programme de développement du gouvernement marocain pour la période 2007-2011, en l'occurrence la mise à niveau et le développement des infrastructures économiques et l'amélioration du système de gouvernance. Mme Abou-Zeid a, d'autre part, mis en exergue les grandes réalisations accomplies par le Maroc et que la BAD a accompagnées, citant à cet égard la station de traitement des eaux usées de Marrakech, projet "pionnier pour toute l'Afrique". Elle s'est aussi félicitée de l'appui que le Maroc a toujours porté aux efforts de la BAD, surtout dernièrement pour le triplement de son capital (de 33 à 100 milliards de dollars). Pour ce qui est de la formation, elle a fait savoir que celle-ci est destinée aux représentants de la BAD qui a engagé depuis les années 2000 un processus de décentralisation très poussée, soulignant que la rencontre de Marrakech offre l'opportunité pour des échanges d'expériences et des discussions sur les nouvelles politiques en matière de gestion budgétaire.