Comme à son habitude, la Berlinale 2010 programme pour cette année encore un patchwork de films à l'international. Et bien évidemment, les films allemands viendront meubler toutes ses sections. Ce qu'il faut retenir de cette parade cinématographique cosmopolite, c'est la programmation d'un film marocain dans un panorama qui englobe une vingtaine de films des quatre coins du monde. Le chef-d'œuvre en question est «The man who sold the world ». Le film, qui sera projeté quatre fois durant le festival, a été choisi sur la base de sa capacité à drainer une large audience auprès des professionnels du 7e art. Des débats-rencontres suivront d'ailleurs les projections pour mieux découvrir les talentueux réalisateurs des films d'auteur. Une reconnaissance tardive ? Deuxième long-métrage des frères Noury, Imad et Swel, le film a déjà été présenté une première fois à la dernière édition du festival du film de Marrakech. Le film retenu pour la compétition officielle est non seulement revenu bredouille, mais il a également suscité une grande controverse. Deux mois plus tard, c'est au moins glamour festival national de Tanger que le long-métrage passe en compétition officielle, sans décrocher un prix ni une consécration. Entre ses deux passages rêches, c'est le seul et unique Festival international de Dubaï, tenu décembre dernier, qui a reconnu à Saïd Bey (l'un des rôles principaux aux côtés de Fehd Benchemsi) son jeu d'acteur au milieu d'un parterre d'acteurs venus essentiellement d'Asie et du monde arabe. «The man who sold the world » est une adaptation de «Cœur faible» de Dostoïevski où Saïd Bey résiste, mais succombe à la démence.