La catastrophe de Tchernobyl est pour beaucoup dans l'élévation du nucléaire au rang de danger pour l'humanité. Que se passerait-il si cette énergie était volontairement utilisée pour tuer ? S'exprimant lors de la conférence du désarmement (session 2010), l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU à Genève, Omar Hilale, a souligné mardi la nécessité d'une coopération internationale pour prévenir le terrorisme nucléaire. Le Maroc s'est en effet montré préoccupé face au recours par les réseaux du terrorisme international à des moyens sophistiqués pour commettre des attentats dévastateurs. Information plus préoccupante, «plusieurs rapports internationaux crédibles révèlent que des acteurs non étatiques ainsi que la nébuleuse terroriste cherchent frénétiquement à acquérir des matériaux susceptibles de servir à des fins de destruction massive». En vue de lutter contre les dangers que représente le nucléaire, la conférence du désarmement (CD) de l'ONU avait adopté en 2009 la résolution 1887 sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire. Un monde sans nucléaire ? L'ambassadeur a affirmé que le Maroc, poussé par cette ambition, se joint à l'appel lancé par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon qui a souhaité, dans son message à l'ouverture de la CD, que l'année 2010 soit l'année historique du désarmement et de la non-prolifération. Un monde sans nucléaire... souhait utopiste ? Les chiffres avancés en 2009 sont prometteurs. En effet, durant l'année précédente, le nucléaire a connu un déclin dans le monde, puisque plusieurs projets de construction de réacteurs nucléaires ont été annulés. Cependant, si les nouveaux réacteurs se font rares, les anciens font l'objet d'un processus d'allongement de leur durée de vie. Réalité qui laisse perplexe quant à l'éradication supposée de cette énergie.