À cheval entre le legs ancestral et son penchant pour un art en mouvement, Rabiaa Echahed s'en va en quête d'inspiration, explorant les rites et les traditions. La galerie Mohammed El Fassi, relevant du ministère de la Culture accueille jusqu'au 08 mars prochain une exposition des travaux de cette artiste peintre, sur le thème de L'Art éthéré. Rabiaa Echahed est peintre de la lumière et du mouvement, le plus souvent symbolisé par le cheval. Native de Settat, un terroir qui glorifie le cheval, et d'une famille d'éleveurs, Rabiaa Echahed avoue son penchant pour le pur-sang. Son passage à l'école des Arts appliqués de Marrakech lui a permis de cultiver ses techniques picturales et sa manière de concevoir et de faire de la peinture. La quête d'un style ne s'est pas imposée à la jeune lauréate. Il lui a suffi de puiser dans sa mémoire picturale. Elle a simplement ravivé sa vocation de toujours, pour tout habiller dans une euphorie colorée et lumineuse. Une œuvre, une passion La prise de conscience d'un art moderne, Rabiaa s'en inspire mais n'en garde que ce souci d'économie de moyens à la limite de la litote, cette figure de rhétorique qui consiste à suggérer davantage avec le minimum de moyens. Malgré un environnement qui ne lui a point permis de dévoiler ses talents multiples, l'artiste-peintre, le pinceau à la main, traduit ses pulsions en touches évasives, puisqu'elle ne peint pas des personnages, mais des moments émotionnels tout court, dans un penchant vers une sorte d'expressionnisme modéré.