Jeudi et vendredi auront lieu deux sit-in devant le ministère de l'Energie et des mines. Des anciens employés d'une filiale de l'Office chérifien des phosphates (OCP) manifesteront contre leur licenciement qu'ils qualifient d'abusif. L'histoire remonte à 2001. La Société marocaine d'études spéciales et industrielles (SMESI), une filiale de l'OCP, recrute et déclare des employés à la CNSS comme salariés. Tout se complique en 2004, suite au nouveau code du travail, qui légalise la pratique de l'intérim. Sans le savoir, les dossiers des employés de la SMESI auraient alors été transférés à des sociétés d'intérim et ces derniers auraient, dès lors, été déclarés comme intérimaires auprès de la CNSS. Début 2009, les employés «abusés» décident d'adhérer à l'Union marocaine des travailleurs (UMT), un syndicat que ne reconnaît pas le groupe phosphatier. Entre juillet et août ils sont tous renvoyés. Licenciements abusifs ? «Ce sont des licenciements abusifs, sans préavis, sans indemnités. Sans parler du fait qu'on a transformé des salariés en intérimaires sans les prévenir!», s'indigne Ali Fkir, coordonnateur du Comité de solidarité avec les ouvriers de SMESI (CSOS). «Or, l'OCP n'a pas de difficultés financières et donc rien ne justifie ce renvoi», précise Fkir. Les responsables du groupe, joints par Les Echos Quotidien, ont déclaré que «l'OCP n'a pas de position officielle sur le sujet. Ce ne sont pas nos employés». Dans un communiqué du 9 juillet 2009, le géant économique marocain précise : «Les participants à ce sit-in revendiquent essentiellement l'intégration à l'OCP S.A. Or, le Groupe OCP rappelle que ces personnes relèvent exclusivement des entreprises de sous-traitance et n'ont aucun lien juridique avec l'OCP S.A., ni avec sa filiale SMESI». Les manifestants n'en sont en effet pas à leur premier sit-in. Ces employés ont même porté le problème devant le Parlement. Le tout se déroule sans aucune réaction de la part du gouvernement.