Le dernier-né des festivals, qui est venu enrichir la scène culturelle nationale, vient tout droit de Ouarzazate. «Azalay», c'est son nom, rend hommage à la culture et aux rythmes africains. Il se veut un espace de rencontres pour les artistes du continent. C'est au sein de Ouarzazate, ville aux portes du désert et passerelle durant des temps immémoriaux pour le commerce caravanier, que l'événement sera organisé au mois d'avril prochain. Nombre d'acteurs locaux sont derrière cette initiative, notamment la province, la Fondation du Grand Ouarzazate pour le développement durable, la Commune urbaine, le Conseil provincial du tourisme et Ouarzazate film commission. Au-delà de l'identité et de l'esprit de la programmation axé sur les musiques africaines, le festival a pour ambition de se hisser au rang des grands événements culturels. «La création de ce festival populaire exprime une volonté commune d'insuffler une dynamique dans les secteurs culturel, économique et social au niveau du Grand Ouarzazate», explique le comité d'organisation. C'est pourquoi la première édition se tiendra en pleine haute saison. Objectif : promouvoir la destination et contribuer à son essor touristique. Le Palais des congrès de la ville sera, durant trois jours, un espace de rencontres organisées autour de projections de films, à travers les journées du documentaire dédié aux musiques africaines. De surcroît, «les Transsahariennes de la culture et la manière de reconstruire ces échanges historiques» seront au centre d'un colloque académique initié en marge des activités musicales. La place des Almohades, située au centre de la ville, abritera pour sa part le village du festival, érigé sous forme d'un salon dédié aux produits du terroir et de l'artisanat de la région et du continent africain. Quant à la scène de la kasbah de Taourirt, elle abritera au total 25 concerts et recevra près de 400 artistes marocains et africains. C'est le père du reggae africain Alpha Blondy et son groupe «The solar system» qui sont en tête d'affiche de cette édition. Chantant en dioula, en anglais et en français, l'artiste ivoirien prônera de nouveau la réconciliation entre les peuples africains et enchantera les mélomanes avec ses célèbres tubes «Jerusalem», «Sweet Fanta Diallo», ainsi que des chansons de son nouvel album «Vision». Mohammad Mellal, artiste peintre, chanteur et compositeur amazigh, emballera le public en interprétant son nouveau et 7e album «Amersal». Ismaël Lô, l'un des meilleurs auteurs-compositeurs africains, sera également présent aux côtés du groupe Ouadden, qui vient juste de participer au Womex (World Music Expo) à Copenhague. La voix féminine sera à l'honneur dans cette édition, puisqu'elle verra la production sur scène de plusieurs artistes, notamment Raissa Fatima Tabaâmrant, la chanteuse camerounaise Karyce Fotso, la Tchadienne Mounira Mitchala et Batoul Almarouani qui représentera la musique hassanie. Au menu également, la musique gnaouie par Mohamed Guinea, mâallem et figure emblématique du style marsaoui. Rekba, Ahwach et Ahidous, seront également autant de styles traditionnels figurant au menu de ce festival. Y.S