«Finek alyam» ou «Destins croisés», le troisième long métrage de Driss Chouika, est enfin dans les salles marocaines. Produit en 2009, le film a représenté le cinéma marocain et arabe lors de la 33e édition du Festival international du film qui s'est tenu en novembre dernier au Caire. Vive les seventies! Nostalgiques, le cinéaste et son coscénariste Mohamed Arious ont replongé dans le passé pour nous servir un récit qui se déroule en deux temps. «L'histoire n'est pas racontée d'une façon linéaire. C'est un montage de deux époques», nous précise le réalisateur auparavant. Les protagonistes, un groupe d'amis, se retrouvent après de longues années d‘absence. En se rencontrant, ils se rappellent leurs jeunes années à l'université pendant les années 70. Le film décrit l'ambiance de cette époque assez particulière, tout en racontant les bribes de vies respectives de ses héros, de leurs destins, leurs amitiés et leurs amours. Ecrit et réalisé dans un style réaliste, le film s'inscrit dans la lignée du cinéma du réel. D'après son réalisateur, ce nouveau long métrage a été fortement inspiré par ses propres expériences et par celles de ses amis ; sans être autobiographique pour autant. Tourné entre Agadir et Mirleft, le film a vu la participation d'une jeune équipe artistique et technique. D'ailleurs les personnages principaux sont campés par de jeunes acteurs pas très connus, pour la plupart des lauréats de l'ISADAC. Nous citerons Abdellatif Choukri, Yasmina Bennani, Abderazzak Zitouni, Mohamed Ayad, Qods Jondoul, Maria Chiadmi, parmi de nombreux autres talents. Un casting bien frais certes, mais qui n'oublie pas les plus expérimentés, tels Khadija Adli, Saïd Lahlil et Driss Karimi, alias «Âammi Driss», qui fait là son comeback sur l'écran.