Renault maintiendra l'emploi et l'activité du site Flins, une annonce qui devrait calmer certains esprits. En effet, Carlos Ghosn a affirmé que Renault allait «sauvegarder 3.400 emplois en France au minimum». L'annonce a été faite au lendemain de sa convocation à l'Elysée et de sa rencontre avec Nicolas Sarkozy pour s'expliquer sur un éventuel retrait de la Clio 4 de l'usine française de Flins dans les Yvelines (78). Le modèle sera produit par deux usines L'usine de Bursa en Turquie continuera également à coproduire le modèle, sans pour autant que des précisions soient apportées sur les tâches de chaque partie. Cette question en laisse plus d'un sceptiques parmi les salariés concernés. Pour tenter de calmer les esprits, le patron de Renault a affirmé que «Flins est un site pérenne pour Renault et que l'emploi y sera maintenu à terme». Une déclaration qui au lieu de rassurer, pose au contraire des questions sur la signification du mot «terme» abordé par le PDG du groupe. La possible délocalisation en Turquie de la production de la Clio 4 tombe donc à l'eau pour le moment, puisque le constructeur au losange a assuré que «la Clio 4 correspondant au marché français serait fabriquée en France», une déclaration confirmée dans un communiqué de presse publié par la présidence, qui indique «qu'une partie de la production de la Clio 4 sera assurés en France à partir de 2013». En attendant, «les actuels modèles de la Clio continueront à être produits sur le même site», ajoute le communiqué de l'Elysée. De plus, Renault a «choisi Flins pour développer sa première voiture électrique». Ainsi, Carlos Ghosn a déclaré au Parisien que «Renault fabrique en France les modèles à forte valeur ajoutée». L'exemple évoqué est celui de la Zoé, dont les prévisions sont rassurantes, car elle «devrait représenter 60% des ventes de véhicules électriques de la marque». Cependant, aucune intervention n'a concerné les perspectives de ce type de véhicules, ce qui laisse d'actualité les incertitudes qui règnent sur ce sujet. Jusqu'à aujourd'hui, le groupe s'est limité à évoquer 2012 comme année de démarrage de la production de ce modèle. Une proposition a été également faite au président de la République pour faire siéger un représentant permanent de l'Etat au comité stratégique du constructeur. De cette manière, l'Etat pourrait participer aux décisions prises par la marque au losange ou du moins en sera informé suffisamment tôt. Cette présence au sein du comité permettrait à l'Etat d'être plus actif, dans la mesure où il détient 15% du capital de Renault et lui assurerait une participation dans la prise de décision industrielle du groupe. Cette affaire, qui intervient à deux mois seulement des élections régionales, a contraint Carlos Ghosn à interrompre son voyage au Japon pour venir s'expliquer samedi sur sa stratégie devant le président Nicolas Sarkozy. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi et le directeur général délégué de Renault, Patrick Pélata ont également participé à l'entretien qui avait duré plus d'une heure. Malgré la tentative de Carlos Ghosn, le Parti socialiste considère que la rencontre du samedi a «accouché d'annonces vagues». Pour le moment, rien n'a encore été dévoilé quant à la stratégie de Renault en Turquie.