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Oum Elghait Benessahraoui La diva chante la paix outre-mer
Publié dans Les ECO le 15 - 01 - 2010

En plus d'être belle, Oum est douée et fort habile ! Elle interprète avec une voix aiguë son attachement à l'Homme. Sa foi immuable en la capacité des gens, sa passion à faire beau, à agir, la font tenir debout. Telle une acanthe, Oum voue à l'art tout un amour, sans pouvoir s'en séparer. En elle, des effluves d'amour, de détermination, de bien-être et d'équilibre, entre le penser et le dire, regorgent de chants et de projets.
Le pied à l'étrier
Connue en Espagne, Oum est all right là où les planches ont eu à l'accueillir. Avec son premier album international Lik'Oum, sorti en mai dernier, elle part à la conquête de l'Europe et de l'Amérique. Au mois de septembre prochain, elle volera vers la Colombie où deux prestations l'attendent. Le pays de Yuri Buenaventura est le premier d'Amérique à accueillir à la fois un live de Lik'Oum et un concert avec «Casser le Mur». «C'est une expérience dont je me suis beaucoup servie à plusieurs niveaux : à la réaction du public, sur le plan de la rythmique, au mouvement sur scène et à l'estimation du temps de prestation. Mais surtout à la capacité des artistes à créer», résume la chanteuse. Et elle a raison de le dire ; «Casser le mur» est la parfaite illustration des vertus de la musique à embrasser plusieurs univers à la fois. Concrètement, il s'agit d'une résidence musicale dont toutes les normes se font exceptionnelles. Initiée par le festival «Pirineos Sur» dans les Pyrénées espagnoles, en concert avec l'association «L'boulevart», c'est une résidence musicale qui a duré un premier temps 3 jours en Espagne. Des petites 72 heures, dix musiciens d'Espagne et du Maroc ont mis au monde des créations musicales créées de toutes pièces et dotées d'une force à conquérir et à séduire par des notes qui bercent l'oreille. «Avec cette résidence, nous avons vraiment cassé les murs. Après une 2e rencontre intra-muros à Casablanca où d'autres morceaux ont été composés ou réadaptés, nous avons réalisé plusieurs concerts, notamment dans le Nord de l'Espagne. Je n'oublierai pas de parler de ce prix que nous avons gagné à notre première scène et auquel on ne s'attendait pas». Un coup de maître pour un coup de chapeau. «Jamais une résidence musicale n'a eu autant de souffle», de rendre fiers les initiateurs de ce projet. C'est dire aussi que le choix des artistes y est pour beaucoup: Hicham Bajjou, Foulane et Khalid El Berkaoui, Dj Mood et Oum, aux côtés de six musiciens espagnols, chacun maître de son œuvre aux instruments abondants et changeants. De la flûte, de l'accordéon, de la guitare sèche et électrique, un jeu de batterie, un saxophone...un éclectisme et une énergie des plus mélomanes entre musiciens des deux pays voisins. «Et ce n'est que le début. Presque une vingtaine de dates sont déjà bookées. Certaines musicaliseront le Nord de l'Espagne, d'autres auront lieu en Belgique, avant de saisir l'Amérique lors de la rentrée prochaine».
Oum...Lik'Oum
Les courts-circuits, quand ils diffèrent des rouages culturels connus, Oum se les arrache. Mieux, elle marie avec brio les plus ordinaires à ceux qui vont à contre-courant. Dans «Casser le mur», la matière première était 100% humaine, alors que dans son propre album, il était question de tout penser, réaliser, écrire,... Sans que l'un ne l'emporte sur l'autre. Résultat, les mélodies sont ensorcelantes, parce qu'elles invitent simplement à la paix. De sa musique, de ses rubans multicolores, de ses cascades de couleurs, de ses bijoux d'Afrique et d'ailleurs, Oum se forge un petit univers. Sans chercher à provoquer ou à troubler le spectateur par cette réfraction multiple de couleurs. Son souhait reste noble : dessiner une partie de l'histoire, à sa manière et conformément aux aspirations de sa génération. Le partage étant cette devise qu'elle revit chaque jour. «À mon prochain concert à Pirineos Sur, un budget est alloué pour occuper la grande scène dressée. Et c'est de là que j'ai lancé un appel aux choristes qui pourront m'accompagner pour réaliser un show». Que ces choristes l'introduisent, occupent la scène pour un show nouveau, l'artiste est prête à les embrasser dans son live, «pourvu que l'émotion dégagée soit saisissante». Excessivement charmante, appréciée par son entourage et possédant un solide sens de l'humour, la chanteuse remplit pleinement l'image d'une artiste fière de ses origines et de sa culture, confiante quant à sa pluralité et à sa détermination à vivre artistiquement son parcours. Et pourquoi ne pas changer le mauvais cours des choses ! « Je fonde toutes mes espérances sur l'humain. Sur ce pinceau de lumière qui se dégage de toute voix qui s'élève ».
L'élégance des projets
La machine artistique de la jeune chanteuse est très florissante. Trois projets, tous différents par l'approche artistique et par la substance, commencent déjà à prendre forme. Un trio de virtuoses d'une instrumentation acoustique est en pourparlers avec Oum Elghait pour un projet qui sera enregistré cette année à Marrakech. Suivant la même âme minimaliste qui est celle du dernier titre de l'album « Menni lik », les artistes se réuniront dans une ancienne maison de la ville ocre pour s'imprégner de l'esprit des lieux. Ils y installeront un studio d'enregistrement pour une création, déjà pensée comme mythique et intimiste. «Darijazz», un répertoire très jazzy, chanté intégralement en darija, est également prévu. À la «Ella», l'artiste sera accompagnée par ses musiciens actuels pour un répertoire 100% jazz. Last but not least, elle se projette pour un voyage via les notes à la rencontre de ses origines sahraouies. Sans tomber dans une position de porte-parole de la culture hassanie, Oum est déjà à la recherche d'un guitariste à la touche hassanie pour l'accompagner dans la réalisation d'un répertoire qui dépoussière les grands classiques de cette très riche culture.
À grande dame, grande aventure
Elle était encore étudiante en architecture à Rabat, lorsque Oum Elghait Benessahraoui s'est intéressée de plus près à la musique. Depuis, elle a commencé à flirter avec les petites scènes privées, ici et là, où elle fascine déjà par des reprises puisées dans la soul music. Quelques années plus tard, la chanteuse rencontre Barry avec qui elle tisse aussitôt des ententes musicales et un style commun. C'est le début d'une longue carrière qui s'annonce. «Dear mama», un single et un clip musical réunit les deux artistes. Et de là naissent des voyages et des prestations scéniques à Essaouira et à Casablanca. Séduite et séduisante, elle commence déjà à conquérir un public pour lequel elle se voue très vite. Et elle écrit, compose, enregistre, passe à la télévision. «Daymlah», «Hamdoulah» et «Humilité» sont des singles traits-d'unions avec un public qui est déjà en demande.
mahacine mokdad


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