Déplacement des Palestiniens : Une campagne de désinformation dévoilée... Comment les rumeurs sont-elles fabriquées pour cibler le Maroc ?    Les relations du gouvernement avec les partenaires sociaux revêtent une importance capitale    L'Initiative Royale pour l'Atlantique hautement saluée par les présidents des Parlements des Etats africains atlantiques    Eau : le Conseil de gouvernement approuve un projet de décret sur la délimitation des périmètres de sauvegarde et d'interdiction    Abdelouafi Laftit s'attaque aux graves irrégularités qui émaillent les marchés de revêtement routier    Le secrétariat d'Etat chargé de l'artisanat vise la formation par apprentissage de 30 000 stagiaires    Clifford Chance a conseillé les prêteurs sur le financement de la centrale électrique Al Wahda    L'Union européenne participe au Salon Halieutis d'Agadir, confirmant son engagement envers le Maroc    Inclusion des femmes pêcheuses : alliance entre Crédit Agricole du Maroc et ONU Femmes    Production d'engrais : Yobe explore des collaborations avec le Maroc    LNKO : Beltone Venture Capital prend une participation    Les produits agricoles marocains montent en puissance en Allemagne    Liquidité bancaire (30 janvier – 05 février) : le déficit moyen s'allège de 2,51% (BKGR)    Cours des devises du vendredi 07 février 2025    Le président de la Conférence épiscopale italienne salue les efforts de S.M. le Roi pour promouvoir « l'islam marocain modéré et inclusif »    Gaza : Le rideau de fumée médiatique de Donald Trump    Challenge leadership show : une soirée d'exception entre sport et management    CDM 2030: Une opportunité majeure pour la jeunesse marocaine    Températures prévues pour le samedi 8 février 2025    Le ministère de la Santé a adopté un plan multiaxial pour endiguer la propagation de la rougeole    Enquête de l'Office des changes sur les dépenses excessives et les anomalies financières de certains touristes marocains à l'étranger    La Chine appelle à remplacer le plastique par du bambou    IR : Le coût de la réforme s'élève à 8,6 milliards de Dirhams    Les travaux de construction du stade Hassan II s'achèveront en 2027, assure Lekjaâ    Saisie de près de 7 000 comprimés psychotropes à Marrakech, un pharmacien parmi les interpellés    Omra : L'obligation du vaccin contre la méningite désormais suspendue    Port d'Agadir : inauguration du navire de recherche Al Hassan Al Marrakchi    Les prévisions du vendredi 7 février    Artisanat : Un objectif de formation par apprentissage de 30.000 stagiaires    Tunisie: Sami Trabelsi nouvel entraîneur des Aigles de Carthage    Angleterre / League Cup: Liverpool rejoint Newcastle en finale    Le président Paul Kagame reçoit Nasser Bourita, «porteur d'un message» du Souverain    La députée européenne Sarah Knafo : L'Algérie coûte à la France plus de 9 milliards d'euros par an    Lekjaa: Le Complexe sportif Mohammed V rouvrira fin mars, «au plus tard»    Cheb Khaled, la star mondiale du raï, choisit de s'établir définitivement avec sa famille à Tanger    Dar Jamaï, musée national de la musique à Meknès, dévoile l'éclat du métal    Télévision : On connait la grille des programmes «Ramadan Al Oula»    Mohamed Tsouli Mdidech : Une vie, une mémoire, un héritage    Golf : Signature à Rabat d'une convention de coopération entre la FRMG et l'AMAD    Espagne. Coupe du Roi: Le Real difficilement en demi-finale    Rabat : Ouverture de la réunion des présidents des Parlements des Etats africains atlantiques    Rétro-Verso : Mandela et le Maroc, une alliance historique au-delà des ingratitudes    Israël : La visite d'une ministre au Maroc fait polémique    Lancement de l'année culturelle marocaine en Suède    Gaza : La Maison Blanche tempère les propos de Trump    Un membre du Congrès américain fait pression sur Kaïs Saïed et propose une loi pour sanctionner son régime    FLAM 2025 : Une belle célébration des littératures africaines contemporaines    Le projet de loi relatif à la protection du patrimoine porté par Mehdi Bensaïd adopté par les députés    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Portrait : Hassan Mégri, 50 ans de créativité
Publié dans Les ECO le 23 - 01 - 2011

L'artiste marocain vient d'être distingué par prestigieux organisme américain. Il est le précurseur de la world music arabe. Outre la musique, l'aîné des Mégri s'intéresse à la peinture surréaliste et à la calligraphie iconographique
Flashback. Il y a 50 ans, Hassan Mégri entamait sa première tournée au Maroc, présentant au public des chansons complètement différentes des styles musicaux existants à l'époque. Aujourd'hui, cet artiste original, vient de recevoir la «Gold Medal of Morocco» décernée par la prestigieuse American Biography Institute. Un prix qui rend hommage aux hommes de valeur connus notamment pour leur passion, leur courage, leur succès et leur excellence. «Recevoir un prix nous permet de laisser des traces et prouve que notre travail est suivi et étudié par des spécialistes», nous confie Hassan Mégri. Loin d'être le sujet d'une page portrait d'un quotidien national, l'aîné des Mégri est un artiste tranquille qui mène une vie bien réglée. Une vie partagée entre la musique, la peinture surréaliste et la calligraphie iconographique persane. Eh oui ! 50 ans après son baptême du feu, Hassan Mégri est toujours aussi motivé ! Il est résolu à apporter un sang neuf à la chanson marocaine et arabe. «Je ne peux ne pas réagir devant l'état de léthargie que connaît la musique marocaine et arabe. C'est donc évident que je continue mes recherches musicales entamées il y a de nombreuses années». Néanmoins, ce qu'on ne sait peut-être pas de lui, c'est que cet artiste pas comme les autres a multiplié les voyages, durant les années 1970, d'abord pour promouvoir le «mouvement musical Mégri» et surtout pour découvrir d'autres styles musicaux. Et à l'image d'un autre Magellan, de l'art cette fois, Mégri a visité l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan, le Népal, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte, le Liban, la Syrie, l'Iraq, la Turquie, la France, la Grèce, l'Italie, l'Espagne ou encore Chypre. Un long périple, qui a lui permis de goûter à toutes ces cultures et de se brosser un tableau jusqu'à s'initier à des formes musicales insoupçonnées.
Les Beatles du monde arabe
Avant d'entamer ce long voyage, Hassan Mégri avait déjà fait ses preuves au Maroc. Tout a commencé en 1954, date à laquelle son père, Mohamed, lui offre sa première guitare. Une année qui coïncide avec son obtention du Premier Prix des arts plastiques à l'échelle africaine. Quelques années plus tard, la famille Mégri quitte Oujda pour Rabat. Une nouvelle page commence donc dans l'histoire de Hassan, qui avait déjà contaminé de son amour pour la musique, son frère Mahmoud. Les deux frères forment un duo et enregistrent avec l'orchestre de la Radio nationale bon nombre de chansons, entre autres, «Min youm habitak», «Ya rit», «Roubbama», «Waddaâtouhou», «Ifdini Lih». Des tubes «Style», par contre, qui n'a pas eu l'unanimité à l'époque. La musique du trio (Jalila, leur soeur, a rejoint par la suite les deux garçons), n'a pas été appréciée par la plupart des musiciens de l'époque. «Le fait de jouer de la guitare et non du Oûd leur a fait croire que ma musique était occidentale. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les musiciens de la radio qui ne pouvaient pas lire la musique, refusaient de me donner un coup de main», se rappelle le créateur de la World music arabe. Que faire alors ? Tout laisser tomber ? Pas question ! Hassan a se tourne vers des formations modernes, notamment l'Orchestre symphonique, dirigé à l'époque par Abdelwahab Agoumi. Le groupe commence, petit à petit, à s'imposer sur la scène artistique nationale et arabe. Refusant de chanter dans une langue étrangère, Hassan s'inspire du style de la chanson universelle. Il marie élégamment la langue arabe avec des sonorités résolument modernes. Et puis, le trio tourne ses premiers clips diffusés par la télévision marocaine et dans les pays arabes. Le succès est au rendez-vous. Les Mégri ou «les Beatles» de la chanson arabe, multiplient les tournées. Ils enregistrent avec l'orchestre de Charles Aznavour, se produisent à l'Olympia, remportent le Disque d'Or... Bref, le groupe formé de Hassan, Mahmoud, Jalila et Younès (il rejoint la formation en 1972, lui donnant un nouveau souffle) révolutionne la chanson marocaine. «Vous savez, tout au long de mon parcours, j'ai essayé d'ouvrir de nouvelles voies, de dresser des ponts entre les cultures. C'était mon but principal». Hassan continue d'ailleurs à œuvrer pour le rapprochement des cultures. Président fondateur du Comité national de la musique du Maroc depuis 2000 et membre du Conseil international de la musique de l'Unesco, il est à l'origine de plusieurs consécrations notamment le Rabab d'Or. «C'était très important d'encourager les artistes, surtout les jeunes. Cela ne peut que les inciter à donner le meilleur d'eux-mêmes». Les jeunes artistes, Hassan en sait quelque chose ! Il est, en effet, le mentor de bon nombre de jeunes musiciens, notamment Nasr Mégri, son propre fils. Car chez les Mégri, la musique est une histoire de famille...
Biographie :


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.