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Croissance africaine en 2025 : toujours en deçà du niveau requis
Publié dans Les ECO le 26 - 02 - 2025

En 2025, la croissance de l'économie africaine devrait se situer autour de 4,1% selon la Banque africaine de développement. C'est largement en dessous des 7% nécessaires pour réduire la pauvreté. Toutefois, plusieurs économies du continent devraient réaliser des taux de croissance très encourageants.
Pas mal, mais peut mieux faire. C'est en somme ce qu'il faut retenir des conclusions sur les performances attendues pour l'économie africaine en 2025. C'est, du moins, ce que l'on indique auprès de la Banque africaine de développement (BAD), qui vient de sortir un nouveau rapport sur l'évolution attendue de l'économie africaine au cours de cette année.
«Un taux de croissance supérieur à 5% est attendu dans près de la moitié des pays du continent en 2025 [et] 12 des 20 économies à la croissance la plus rapide au monde seront africaines», fait-on savoir auprès de l'institution panafricaine.
L'édition 2025 du rapport «Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique», dévoilé en marge de la 38e session ordinaire de l'Assemblée de l'Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, a identifié 24 pays africains, dont Djibouti, le Niger, le Rwanda, le Sénégal et le Soudan du Sud, qui devraient connaître un taux de croissance de leur PIB supérieur à 5% en 2025.
En outre, l'Afrique reste la deuxième région du monde à connaître la croissance la plus rapide après l'Asie. Cela dit, le rapport prévoit une accélération de la croissance du PIB réel continental à 4,1% en 2025 et 4,4% en 2026.
«Ces prévisions se fondent sur les réformes économiques, la baisse de l'inflation ainsi que sur l'amélioration de la situation budgétaire et de la dette des pays», indique la BAD.
7% de croissance requis
Malgré cette tendance positive, le rapport souligne que la croissance économique de l'Afrique reste inférieure au seuil de 7% requis pour une réduction significative de la pauvreté.
«Le continent demeure également confronté à des tensions géopolitiques, à des faiblesses structurelles, à des catastrophes climatiques et à des conflits prolongés dans des régions telles que le Sahel et la Corne de l'Afrique», s'inquiète la BAD.
Bien que les pressions inflationnistes persistent, le taux d'inflation moyen de l'Afrique devrait, selon le rapport, diminuer de 18,6% en 2024 à 12,6% en 2025-2026 grâce à des politiques monétaires plus strictes. Les déficits budgétaires des pays se sont légèrement creusés, passant de 4,4% du PIB en 2023 à 4,6% en 2024, mais devraient se réduire à 4,1% d'ici à 2025-2026.
«Les niveaux de la dette publique se sont stabilisés mais restent supérieurs aux niveaux enregistrés avant la pandémie, neuf pays africains étant en situation de surendettement et onze présentant un risque élevé de surendettement», constate la BAD.
Expansion économique
Le rapport «Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique» (MEO), publié par la Banque africaine de développement aux premier et quatrième trimestres de chaque année, répond à un besoin crucial de données économiques actualisées dans un contexte d'incertitude mondiale.
Ce rapport s'adresse aux décideurs politiques, aux partenaires du développement, aux investisseurs internationaux, aux chercheurs et autres parties prenantes.
À l'occasion de la présentation du rapport, Nnenna Nwabufo, vice-présidente du groupe de la BAD chargée du Développement régional, de l'Intégration et de la Prestation de services, a mis en avant le potentiel du continent à stimuler l'expansion économique mondiale, mais elle a ajouté que pour y parvenir, il fallait des politiques décisives et bien coordonnées.
Pour sa part, Kevin Urama, économiste en chef du Groupe de la Banque et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances, a souligné la nécessité de renforcer la coordination entre les politiques monétaires et fiscales des pays afin de gérer l'inflation, tout en favorisant l'expansion économique du continent.
Accélérer la ZLECAf
Le rapport 2025 présente des recommandations politiques clés, notamment la mise en œuvre d'une restructuration préventive de la dette pour renforcer la stabilité financière. Il en est de même pour l'investissement dans des infrastructures intégrées, afin de soutenir la diversification économique et l'amélioration de l'environnement des entreprises, grâce à des réformes réglementaires et à des stratégies d'investissement.
Les discussions entre experts, qui ont suivi le lancement du rapport, ont souligné l'importance de la mise en œuvre intégrale des initiatives de développement du continent, dont l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Elles ont également porté sur l'accélération de nouvelles initiatives telles que l'Agence africaine de notation de crédit et le Mécanisme africain de stabilité financière.
Ahmed Shide
Ministre éthiopien des Finances
«Ce rapport souligne la fragilité de la croissance économique de l'Afrique, qui devrait osciller autour de 4% à court terme. Il est nécessaire de prendre des mesures politiques proactives pour soutenir la croissance et la stabilité».
Albert Muchanga
Commissaire au Commerce et à l'Industrie de l'Union africaine
«J'attends des entreprises africaines qu'elles créent des centres logistiques et des entrepôts dans toute l'Afrique. J'attends également du secteur privé africain qu'il commence à planifier le développement d'une ligne maritime africaine (…) Nous sommes assis sur un potentiel ; le milieu des affaires ne répond pas».
Nnenna Nwabufo
Vice-présidente de la BAD, chargée du Développement régional, de l'Intégration et de la Prestation de services
«Alors que l'Afrique évolue dans un paysage économique de plus en plus complexe, les décideurs politiques doivent adopter une approche prospective pour renforcer la résilience et stimuler une croissance durable. La résilience économique et les perspectives de croissance de l'Afrique restent fortes, mais des défis persistent».
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ECO


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