L'événement le plus marquant de la 27e édition de la Coupe d'Afriques des nations, qui se déroule actuellement en Angola est, sans doute, l'attaque meurtrière perpétrée contre le bus de l'équipe du Togo, mitraillé alors qu'il franchissait la frontière entre le Congo-Brazzaville et l'Angola. L'incident a fait au moins deux morts et soulève encore une fois le problème de sécurité sur le continent africain qui va abriter, pour la première fois de son histoire, le plus grand événement footballistique de la planète, la Coupe du monde, en Afrique du Sud. L'attaque contre la délégation togolaise a fait la Une de la presse internationale. On a vu des joueurs togolais traumatisés, un Emanuel Adebayor pleurant la mort des siens... Des images qui ont fait le tour du monde, suscitant de vives réactions. À commencer par celle du gouvernement togolais, qui a demandé à son équipe de plier bagages. «Si à l'ouverture de la CAN (...), une équipe se présente sous la bannière du Togo, ce serait une fausse représentation. L'équipe doit rentrer ce jour», a déclaré, samedi, le Premier ministre du Togo, Gilbert Fossoun Houngb. Chose dite, chose faite, puisque l'équipe togolaise est rentrée dimanche soir à Lomé. Objet de critiques pour avoir attribué la CAN 2010 à un pays qui relève peu à peu d'une longue guerre civile, la Confédération africaine de football s'est contentée de déclarer que la compétition sera maintenue et qu'en cas de retrait du Togo, le groupe B sera composé de trois équipes seulement. La FIFA ne s'inquiète pas Quant à La FIFA, qui risque d'être confrontée à des problèmes de violence lors de la prochaine Coupe du monde en Afrique du Sud, elle a qualifié l'attaque meurtrière perpétrée contre le bus de la sélection togolaise de «terrible», sur un ton plutôt rassurant. Il faut dire que la CAN 2010, qui se déroule actuellement en terre angolaise rassemble toute une armada de joueurs de gros calibre qui évoluent dans les plus grands championnats européens: Samuel Eto'o, Didier Drogba, Michael Essien, Frédéric Kanouté, pour ne citer que ceux-là. Normal, que les dirigeants des clubs européens, dont la plupart ont toujours été contre la participation de leurs joueurs à la CAN, s'inquiètent sérieusement. Le premier à monter au créneau, est le président du club du FC Barcelone, Joan Laporta, qui s'est déclaré préoccupé sur le sort des joueurs devant participer à cette compétition continentale, notamment ses deux vedettes, Touré et Keita.