Peu d'entreprises le savent. La dispense du 4e acompte de l'Impôt sur les sociétés (IS) existe bel et bien. Il suffit de la demander. S'il est trop tard pour en profiter cette année, la date limite du 15 décembre pour en bénéficier étant déjà échue, une préparation minutieuse est nécessaire pour pouvoir en profiter en 2025. Il s'avère que trop d'entreprises continuent de «financer» l'Etat avec des avances d'impôts inutiles. Et pour cause, la demande de dispense du 4e acompte de l'IS est un outil stratégique méconnu qui doit obligatoirement être maîtrisé, tant la trésorerie constitue le nerf de la guerre pour la pérennité des entreprises. Et pour cause, une gestion optimale de la trésorerie permet à la fois de couvrir les dépenses courantes, mais aussi d'investir et de saisir des opportunités stratégiques. Pourtant, beaucoup d'entreprises continuent de sous-estimer l'importance d'une telle optimisation pour laquelle deux conditions clés sont à respecter. D'abord, le cumul des trois premiers acomptes déjà versés doit être au moins égal à l'impôt dû. Ensuite, il faut avoir établi une projection fiable du résultat fiscal reposant sur l'étude des tendances des ventes, le carnet de commandes, les coûts fixes et variables, ainsi que les éléments exceptionnels pouvant impacter le résultat. Le recours à un spécialiste est conseillé pour éviter les erreurs susceptibles de conduire à des sanctions fiscales. Des sanctions bien lourdes en cas de mauvaise évaluation... Il est donc primordial de bien se préparer pour profiter de cette opportunité dont l'enjeu est double : préserver sa trésorerie et construire une stratégie durable. En anticipant ces échéances, les entreprises pourront convertir chaque dirham économisé en investissement porteur. Car, au final, une trésorerie bien gérée, c'est une entreprise mieux armée pour affronter les défis de demain. Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ECO