Sorti dans toutes les salles marocaines le 27 novembre, le «Disney de Noël» vogue sur les eaux du Pacifique avec un «Vaiana 2» un peu rafistolé. Le film d'animation, réalisé par David G. Derrick Jr., nous replonge dans l'univers magique des contes de l'Océanie. Après avoir reçu un appel mystérieux de ses ancêtres, Vaiana se lance dans un voyage périlleux vers les confins des mers d'Océanie. Son objectif : trouver une île cachée et lever une malédiction qui a plongé la région dans une tempête incessante. Mais pour y parvenir, elle devra affronter Matangi, une redoutable déesse de la pègre, et faire appel à son vieil ami Maui, le demi-dieu, ainsi qu'à un équipage improbable de marins courageux. David G. Derrick Jr est le premier réalisateur samoan des studios Disney, et Vaiana 2 explore la diversité culturelle de l'Océanie. Le film se veut une célébration de la culture et des traditions polynésiennes, avec une animation soignée par les studios de Vancouver et une musique composée par Mark Mancina, Opetaia Foa'i, Abigail Barlow, et Emily Bear. Quelques difficultés de production Après le succès mondial de «Vaiana : La Légende du bout du monde» d'il y a quelques années, Disney propose donc une suite. Les prouesses technologiques des rendus aquatiques sont, elles, bien au rendez-vous. Mais cette suite était prévue à l'origine sous une forme de mini-série. Un changement de PDG à la tête des studios et une grève des scénaristes du cinéma américain expliquent sans doute les difficultés que le projet a visiblement dû traverser lui-même. Revenir à un long-métrage semblait une bonne idée, mais paraît avoir été un cadeau empoisonné. La critique déplore que le changement de dernière minute opéré par les studios n'ait pas permis à ce deuxième volet de retrouver la grâce et la légèreté qui marquaient le premier opus. Une séquelle, donc, qui garde bien des atouts, mais s'adressera plus aux petits qu'aux grands, qui risquent fort de percevoir un rafistolage de dernière minute où le talent du réalisateur ne trouve pas à s'exprimer pleinement. Un deuxième volet décevant Autre explication avancée, un troisième volet, avec des acteurs en chair et en os, dont The Rock lui-même, est en cours de production. Cela pourrait aussi expliquer que l'équipe de la seconde animation ait dû se débrouiller un peu comme elle pouvait. De belles images à voir, donc, mais réservées à ceux qui ne sont pas encore trop au courant des trucs et astuces du studio. Les enfants, toutefois, s'ils ne disposent pas de capacité d'analyse, sont rarement dupes des projets bâclés. Avis aux parents comme aux producteurs. Murtada Calamy / Les Inspirations ECO