Directeur exécutif de FL Markets Parmi les arguments avancés pour le lancement du marché à terme, figure l'élargissement de la base des investisseurs. Désormais, ces derniers disposent d'un levier puissant pour s'engager dans les fluctuations du marché. Mais qu'en est-il des petits porteurs? Quelle plus-value qualitative attendue du lancement du marché à terme pour les investisseurs ? Ce marché apporte deux avantages majeurs. D'abord, il offre aux banques d'affaires et aux salles de marché la possibilité de concevoir des options, ce qui nécessitait jusque-là des protections complexes. Cela facilitera la vente d'options sur des actions ou des indices, ouvrant la voie à des produits financiers plus sophistiqués. Ensuite, il permet aux investisseurs institutionnels, voire aux particuliers fortunés, de mieux gérer leurs risques. Par exemple, un investisseur, inquiet de la baisse d'un titre, peut vendre à terme pour se couvrir, ou même spéculer si la conjoncture s'y prête. En quoi ce marché pourrait-il dynamiser les échanges ? Jusqu'ici, en cas de prévision de baisse, les investisseurs n'avaient pour seule option que de réduire leur portefeuille. Désormais, si la liquidité est au rendez-vous, ils pourront vendre à terme, anticipant une baisse et rendant le marché actif même en période de repli du marché. En parallèle, les options rendront la spéculation à la hausse plus accessible, notamment via des produits indexés comme le MASI 20. Comment les "boursicoteurs" peuvent-ils accéder à ce marché ? Les boursicoteurs auront besoin d'un intermédiaire et surtout d'un accompagnement, car ces produits demeurent sophistiqués. L'accès se fera via des négociants ou par l'intermédiaire des sociétés de bourse. Bien que le marché à terme reste davantage adapté aux institutionnels, les petits investisseurs y trouveront un intérêt, notamment si les frais sont raisonnables et que des produits adaptés sont développés pour répondre à leurs attentes.