Clap de fin pour le projet Dimobel. La cérémonie de clôture, organisée à Casablanca, a permis de renforcer le pont entre la Belgique et le Maroc. Une table ronde a réuni des acteurs économiques, politiques et académiques des deux pays pour accorder leurs violons et poser les bases d'une collaboration future autour des dynamiques entrepreneuriales. Le campus de l'ESCA Ecole de Management à Casablanca a accueilli la cérémonie de clôture du projet Dimobel (Digital Moroccan Belgian Entrepreneurship Lab), organisée dans le cadre des 60 ans de l'accord bilatéral belgo-marocain. Ce projet, fruit de la collaboration entre l'Université de Liège, l'ESCA, et l'Université Mohammed Ier d'Oujda, avait pour objectif de renforcer les dynamiques entrepreneuriales entre le Maroc et la Belgique, particulièrement dans la région de l'Oriental. Dimobel a permis d'établir une passerelle solide entre les deux pays. Parmi les actions phares, on compte la création d'une plateforme de mise en réseau, une université digitale, un forum académique à Bruxelles et une journée d'études à Oujda. Ces initiatives ont jeté les bases d'une collaboration entrepreneuriale durable. Un pont entre deux nations Lors de cet événement, une table ronde de haut niveau a réuni des personnalités influentes du monde économique et académique des deux nations, en présence du ministre de l'Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, du président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, Driss El Yazami, ou encore de Chiraz El Fassi, déléguée générale Wallonie-Bruxelles au Maroc. «Le projet Dimobel est un exemple concret de ce que nous devons bâtir brique par brique, avec précision et proximité, pour réussir des initiatives solides», a affirmé le ministre de l'Emploi lors de cette cérémonie. Le ministre a souligné dans ce sens l'importance de dépasser les cadres théoriques pour mieux s'adapter aux parcours des entrepreneurs. «Nous devons explorer le potentiel, souvent mal estimé, de la coopération entre nos pays. Non seulement en matière de projets, mais aussi en matière de financement et d'expertise», a-t-il admis, soulignant la nécessité de renforcer la coopération économique par des initiatives concrètes et adaptées aux réalités locales. La question de la diaspora marocaine a aussi été au cœur du débat. Selon le ministre, elle représente un atout stratégique pour développer des ponts entre les deux pays. «Il y a un vrai marché à l'international de la main-d'œuvre qui s'organise et qui se structure. Nous devons comprendre ces flux rapidement et y répondre avec des solutions gagnant-gagnant», estime le ministre. Un projet porteur d'avenir Le projet Dimobel s'inscrit dans une dynamique prometteuse pour l'avenir des relations belgo-marocaines. Les discussions lors de la table ronde ont mis en lumière la nécessité d'une collaboration encore plus étroite entre les acteurs économiques des deux nations. Merouane Touali, consultant et président du Cercle des Lauréats de Belgique, a souligné l'importance d'inclure davantage d'acteurs économiques et académiques dans les phases futures. «Nous avons produit beaucoup de contenus intéressants, des vidéos, des débats, que nous devons maintenant compiler et présenter aux parties concernées. Nous espérons bien qu'il y aura une suite, avec plus de partenaires, notamment issus du monde de l'ingénierie», a-t-il déclaré. La clôture du projet Dimobel n'est qu'un début, une base solide sur laquelle les deux nations pourront bâtir de nouvelles collaborations entrepreneuriales, économiques et académiques, dans le cadre du corridor belgo-marocain. Faiza Rhoul / Les Inspirations ECO