Les recettes totales attendues des contributions des banques et assureurs, annoncées mardi soir à l'issue de l'adoption en conseil des ministres du projet de budget pour 2025, «sont supérieures à 3,5 milliards d'euros». Le gouvernement italien compte sur des recettes fiscales d'un milliard d'euros en 2025 grâce à un impôt auquel seront soumises les compagnies d'assurance, a annoncé mercredi devant la presse le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti. «Le droit de timbre à payer par les compagnies d'assurance est prévu avec un mécanisme temporel, nous le modulons année par année», a expliqué le vice-ministre de l'Economie Maurizio Leo, précisant que les polices d'assurance-vie en étaient exemptées. Les recettes totales attendues des contributions des banques et assureurs, annoncées mardi soir à l'issue de l'adoption en conseil des ministres du projet de budget pour 2025, «sont supérieures à 3,5 milliards d'euros», a confirmé Giorgetti. «Il y a une intervention importante sur les banques et les compagnies d'assurance, certains parlent de taxe sur les surprofits, d'autres de contribution, moi j'appelle cela un sacrifice», a fait valoir le ministre. «Les banques, les groupes d'assurance et les ministères sont appelés à faire des sacrifices», a-t-il résumé, au lendemain d'un budget axé sur des baisses d'impôts pour les familles à revenus modestes et contenant des mesures d'environ 30 milliards d'euros. Au total, 2,5 milliards d'euros devraient provenir des banques, dont certains crédits d'impôt seront gelés en 2025 et 2026 pour fournir des liquidités à l'Etat italien. «Concernant les crédits d'impôt différés des banques, nous suspendons les déductions pour les années 2025 et 2026, ce qui a pour effet d'augmenter la charge fiscale pendant deux ans», a expliqué Maurizio Leo. Après de fortes tensions au sein de la coalition de droite et d'extrême droite au sujet de la taxation des banques, la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini comme Forza Italia (conservateur) d'Antonio Tajani ont crié victoire mardi soir après l'accord conclu avec les banques. «Il n'y aura pas de nouvelles taxes. La contribution des banques est le résultat d'un accord, comme nous l'avons toujours voulu, et non d'une imposition venue d'en haut», a fait valoir le vice-chef du gouvernement Antonio Tajani. Grâce à l'accord avec le gouvernement, les banques échappent ainsi à une réédition de la taxe de 40% sur leurs «superprofits» annoncée par le gouvernement Meloni en août 2023, qui avait déclenché un mouvement de panique à la Bourse de Milan. Face à la débâcle boursière, Giorgia Meloni avait fait marche arrière et nettement édulcoré son projet qui n'a finalement rien rapporté au Trésor italien. Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ECO