La nouvelle saison de chasse qui vient de s'ouvrir est une source d'activités économiques dans les zones rurales où elle est pratiquée. Selon l'ANEF, le chiffre d'affaires annuel est de l'ordre 1 MMDH. C'est parti pour la nouvelle saison de chasse. Celle-ci a été officiellement ouverte ce 6 octobre. Dans un communiqué paru hier, l'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) a fait savoir que cette saison 2024-2025 a démarré dans des «conditions globalement satisfaisantes». Si la chasse est un sport et un loisir pour 68.000 chasseurs au Maroc, elle est également une véritable source d'activités économiques. «On estime à 1 MMDH le chiffre d'affaires annuel des activités de la saison de chasse de façon générale», fait savoir le directeur général de l'Agence nationale des eaux et forêts, Abderrahim Houmy. Ce chiffre est généré par tout un ensemble d'activités, allant des autorisations de chasse, aux contributions et autres interactions commerciales. «C'est une activité qui crée une dynamique économique dans les territoires de chasse, en relation avec les populations qui vivent dans ces zones, et en créant des emplois dans ces zones-là, tout en encourageant la commercialisation des produits du terroir», poursuit le patron de l'ANEF. On estime à environ 15.000 journées de chasse par saison, pouvant créer jusqu'à 1 million de journées de travail permanentes et 200.000 journées temporaires, principalement dans les zones rurales. Braconnage Par ailleurs, dans le Royaume, une superficie de 4 millions d'hectares de terrains amodiés est dédiée aux activités de chasse. On compte également 1.251 lots réservés à la chasse associative et 172 lots de chasse touristique. «Cette année l'accent est mis sur la sensibilisation et la lutte contre le braconnage», fait-on savoir du côté de l'ANEF. D'ailleurs, selon la même source toujours, dès la première journée de cette saison lancée le 6 octobre courant, une vigilance renforcée, tant en termes de surveillance que de sensibilisation, a été de rigueur. Ce qui a permis de garantir un contrôle rigoureux des prélèvements et une lutte active contre le braconnage. Ainsi les premières statistiques recueillies révèlent une moyenne nationale de 1,8 perdrix par chasseur, avec d'importantes variations régionales. La saison est en cours dans plusieurs régions, notamment le Nord et l'Oriental. Chasse touristique D'ailleurs, selon l'ANEF, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a enregistré une moyenne de 3 perdrix par chasseur, tandis que la région de l'Oriental affiche une moyenne de 1,2 perdrix par chasseur. Ces résultats, légèrement supérieurs à la moyenne de la saison précédente (1,68 unité par chasseur), témoignent de l'efficacité des actions entreprises pour atténuer les effets de la sécheresse ayant frappé le territoire national, et constituent un signe encourageant pour le reste de la saison. Enfin, il faut noter que les activités de chasse animent aussi le secteur touristique. Le secteur de la chasse touristique au Maroc compte près d'une centaine de sociétés. Ce qui permet d'impliquer plusieurs activités liées notamment aux transports, à l'hôtellerie ou encore à la restauration. Avec plus d'engouement et de vulgarisation, cette activité, encore élitiste, pourrait être mieux valorisée, dans un souci de lutte contre le braconnage, mais aussi pour renforcer son rendement sur le plan économique. Pour l'ANEF et la Fédération royale marocaine de chasse (FRMC), ce sont là des défis à relever au cours des prochaines saisons. Abdellah Benahmed / Les Inspirations ECO
