Avec un cadre réglementaire solide, le Royaume a pu dynamiser son environnement des affaires et offrir des conditions plus favorables au développement du secteur privé, souligne le rapport Business Ready 2024. L'Agence allemande de coopération internationale (GIZ) encourage ces efforts et compte continuer d'accompagner le Maroc dans sa quête de compétitivité. Dans l'édition 2024 du rapport Business Ready 2024 du groupe Banque mondiale, le Maroc marque de bons points pour son cadre réglementaire jugé favorable à la création d'entreprise. Cependant, en termes de services publics et d'efficacité opérationnelle, le Royaume reste à la traîne. Selon le rapport, le Maroc obtient un score de 68,92 dans le pilier réglementaire, se positionnant dans le troisième quintile des 50 économies évaluées. Ce score reflète une réglementation claire et transparente, notamment en ce qui concerne la création d'entreprise, où des améliorations ont été apportées ces dernières années. Cependant, ce score reste loin de ceux de pays comme la Géorgie (77,67) et la Colombie (76,50), qui ont adopté des réformes plus ambitieuses en matière de réglementation. Le pilier des services publics est un domaine où le Maroc doit encore faire des progrès majeurs. Le pays enregistre un score de 58,66, bien en dessous de la moyenne mondiale, qui est de 68,82. Des services essentiels, tels que l'accès à l'eau ou à l'électricité, continuent de représenter un défi pour de nombreuses entreprises, ce qui freine la productivité globale du secteur privé. Au niveau de l'efficacité opérationnelle, qui évalue la facilité avec laquelle les entreprises peuvent naviguer dans le système administratif, des faiblesses sont soulevées, avec un score de 59,66. Globalement, le score décroché par le Maroc est de 62,4 sur 100, à 14 points de la meilleure performance. Initiatives ciblées Quoi qu'il en soit, l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ), à travers son projet «Promet» (Promotion de l'entreprenariat), salue les résultats obtenus par le Maroc et les réformes entreprises. Dans ce sens, la GIZ Maroc réaffirme son appui aux réformes entreprises par le pays en matière d'amélioration du climat des affaires, à travers son partenariat stratégique avec le Comité national de l'environnement des affaires (CNEA). À noter que la GIZ joue un rôle de partenaire stratégique aux côtés du CNEA, en apportant son expertise et son appui dans la mise en place de plusieurs réformes à fort impact pour moderniser le climat des affaires marocain. Parmi les réformes soutenues par la GIZ, ayant contribué à dynamiser l'environnement des affaires et à offrir des conditions plus favorables au développement du secteur privé, figurent celle des marchés publics, qui facilite la transparence, la concurrence et l'accès à la PME. On peut citer également la réforme de la création d'entreprises par voie électronique, ayant permis d'améliorer sensiblement l'acte d'accomplissement des démarches administratives pour la création d'entreprise au Maroc, ainsi que celle de la loi sur l'arbitrage commercial, qui a renforcé la sécurité juridique des investisseurs. Selon la GIZ, les prochaines étapes incluront des initiatives ciblées pour renforcer davantage la compétitivité du Maroc à l'échelle mondiale, tout en continuant d'améliorer la qualité des services publics et l'accès aux financements pour le secteur privé. Rappelons que ce premier rapport fournit un panorama global des économies en fonction de leur capacité à soutenir le secteur privé. Contrairement à son prédécesseur, Doing Business, ce rapport évalue les pays non seulement sur la facilité à créer une entreprise, mais aussi sur l'efficacité des services publics, la digitalisation, et leur impact environnemental et social. Mariem Ouazzani / Les Inspirations ECO