En succédant à Bouchaib Fokar, le nouveau Conservateur de la Fondation de la Mosquée Hassan II, Majid Kaïss El Gharib, ne s'attendait certainement pas à un tel tollé «sans fondement» sur le prétendu «paiement des visites» des lieux. Eclairages. Suivez La Vie éco sur Telegram Comme par enchantement, les réseaux sociaux se sont enflammés ces derniers jours, en répercutant à tour de bras, qu'il était «anormal» que les Marocaines et les Marocains paient pour visiter l'esplanade de la Mosquée Hassan II de Casablanca ou encore le lieu de la prière. Le hic dans cette envolée de bois vert est qu'il n'y a absolument rien qui la justifie. D'autant plus, qu'il n'y a rien de nouveau sous le ciel à signaler. En effet, disent nos sources, «cela a toujours été le cas depuis 1994». Avec la précision, néanmoins, qu'il s'agit des visites guidées. Celles-ci consistant en un circuit de découverte historique de ce haut lieu de culte et de ses dépendances, à savoir, entre autres, la salle de prière, le hall du minaret et la salle des ablutions. Pour ce faire, des plages horaires sont définies : 9h, 10h, 11h et 15h. En revanche, les curieux désireux de découvrir les lieux ont tout loisir de vivre cette expérience une demi-heure avant la prière et qu'ils peuvent prolonger sur la même durée après la prière. Gratuitement ! Ça va de soi ! D'ailleurs, il suffit de relever que quand on a envie de traverser, en venant du côté de la marina et en allant vers l'autre flanc de la Mosquée menant sur le prolongement de la promenade, les agents de sécurité vous feront savoir qu'il faut emprunter une autre voie du côté du site du «grand palais de la Foire internationale». Ni moins, ni plus. Tout en vous précisant les horaires où le passage par l'esplanade est permis sans contrainte aucune. Ce qui a été de tout temps de rigueur. Mais, on vous expliquera, aussi, que les visites sont bien réglementées. Noir sur blanc. Outre les horaires précités, les prix aussi sont déterminés pour les visites guidées: 70 dirhams pour les adultes nationaux, les résidents et les étudiants étrangers et 140 dirhams pour les étrangers. Sachant que pour les enfants sont encore moins chers. Quant aux groupes, on peut bénéficier de quelques abattements. Or, comme l'esplanade constitue un prolongement du lieu de la prière, quelques règles sont à respecter, notamment, côté habillement et comportement. Rien d'anormal. Maintenant, sur fond de cette «polémique», de deux choses l'une : soit que ceux qui l'enflent ne savent pas de quoi ils parlent ou encore « vas-y comprendre pour quelles autres raisons », s'interroge-t-on. Et pendant qu'on y est, l'un des problèmes à régler sera, certainement, celui relatif à la promenade maritime qui mène vers Al Hank. Une situation pour le moins chaotique avec cette ribambelle de «vendeurs de tout» qui s'y activent. A croire qu'on est en plein dans un souk anarchique.