L'aventure de Chakib Alj dans le secteur de la construction ne se passe pas comme prévu. Après avoir racheté une entreprise du secteur, l'homme d'affaires se retrouve face à un imbroglio. Une restructuration de l'entité serait en cours. Un collectif de petites entreprises marocaines serait menacé de faillite. À en croire la Confédération marocaine des TPE-PME, ces entreprises seraient à l'agonie en raison de difficultés financières causées par une seule entreprise dénommée «Les Jeunes Maçons». Le fait est que la société a sollicité près de 45 petites entreprises opérant dans le secteur de la construction, principalement à Casablanca et à Fès, pour exécuter des projets pour le compte de la Compagnie générale immobilière (CGI). Sauf qu'une fois les travaux achevés et les projets livrés, ces TPME, qui se sont constituées en consortium représenté par la Confédération marocaine des TPE-PME, déplorent ne pas avoir encore obtenu leurs dûs, dont le montant global s'élèverait à plus de 50 millions de dirhams. Après maintes tentatives et réclamations infructueuses, elles n'ont eu d'autre choix que de s'orienter vers la confédération qui les représente au sein du tissu économique. Celle-ci dit avoir tenté de contacter les dirigeants de LJM et saisi plusieurs départements ministériels. «Au nom de ces entreprises, nous avons frappé à toutes les portes. Des lettres ont été adressées au ministère de l'Economie et des Finances, au département de l'Industrie ainsi qu'à celui des l'Inclusion économique et de la petite Entreprise. Nous attendons leurs retours respectifs. Nous souhaitons résoudre cette affaire à l'amiable, car ces TPME sont actuellement au bord de la faillite. Cela se répercute également sur l'ensemble de l'écosystème. Nous attendons de voir si cette tactique portera ses fruits. Sinon, d'autres démarches seront entamées», prévient Abdellah El Fergui, président de la Confédération de la TPE-PME. Contre-argument Du côté de LJM, il faut préciser que l'entreprise a été reprise par Chakib Alj pour lui imprimer un nouveau cycle de croissance. Il s'est avéré, après le rachat, que la société était criblée de dettes. Chose qu'a confirmée aux Inspirations ECO Mouad El Moussouli, le fondateur de la société. Face à cela, Alj aurait, de source bien informée, déboursé 200 MDH supplémentaire pour rétablir la situation. La même source affirme que le dirigeant aurait été surpris de constater la présences de prestataires qui réclament des honoraires sans même disposer de justificatifs. Ceci étant, notre source soutient qu'une restructuration de la gestion de l'entreprise serait en cours avec la nomination d'un nouveau directeur général. À l'heure où nous mettions sous presse, la nouvelle direction de LJM n'avait pas encore donné suite à nos sollicitations. Maryem Ouazzani / Les Inspirations ECO