La coalition gouvernementale réaffirme sa disposition à poursuivre la mise en œuvre du programme gouvernemental    Haut-Commissariat au Plan : passation de pouvoirs entre MM. Benmoussa et Lahlimi    Sahara.Le SG de l'ONU a salué le respect du cessez-le-feu par le Maroc    Sahara: Le soutien international grandissant au plan marocain d'autonomie mis en lumière au Guatemala    CPS de l'UA : le Maroc réitère la pertinence de l'approche intégrée et multidimensionnelle pour répondre aux défis de paix et de sécurité en Afrique    Remaniement, pas remaniement... la grande illusion continue !    Macron s'adressera au Parlement et recevra l'Ordre de Souveraineté    PLF 2025, HCP, BAM… les visions convergent-elles sur la croissance et l'inflation ?    Lancement à Rabat de la 1ère édition du »Gaming Startups Meeting Day »    IFC investit 363 MDH dans BLS pour booster la logistique au Maroc    Durabilité : BOA déploie le programme «Capacity impact»    Cours des devises du mercredi 23 octobre 2024    Qatar Airways lance le premier vol équipé de connexion internet satellitaire « Starlink »    Enjeux et défis géopolitiques d'aujourd'hui : l'Afrique au cœur du monde de demain !    Espagne. Un réseau terroriste démantelé avec l'aide de la DGST marocaine    Emigration illégale. La Marine Royale porte assistance à 38 subsahariens au lare de Dakhla    LDC. J3/ Mardi soir : Remontada du Real ; Hakimi MVP !    Botola D1. J7: CODM-WAC, une affiche pour refaire l'histoire !    LDC : Barça - Bayern, grande affiche de la soirée !    Casablanca : Arrestation d'un citoyen français d'origine guinéenne    Températures prévues pour le jeudi 24 octobre 2024    Accidents de la circulation: 18 morts et 2.826 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Atlas des possibles: Le jeune cinéma marocain fait trembler l'écran au Cinémed    Rencontres de la Photographie Marrakech : hommage aux Femmes Photographes    M Avenue s'illumine pour la 6ème édition des Marrakech Folklore Days    Les prévisions du mercredi 23 octobre    L'ONCF compte investir près de 9,8 milliards de dirhams durant la période 2025-2027    Inauguration à Salé du premier centre d'innovation Nokia en Afrique et au Moyen-Orient    Maroc : vingt ans de prison pour six soldats accusés de complaisance dans un trafic de drogue    Régularisation fiscale 2024 : Dernière chance pour se mettre en conformité avant fin décembre    À Melilla, la DGST marocaine participe à l'interpellation de présumés djihadistes    L'UMT critique la «mainmise» du gouvernement sur la discussion du projet de loi organique relatif au droit de grève    Marrakech : Le RGDES triomphe à la 2e édition de l'Open Féminin des Clubs    Rabat : La femme de Youssef Chippo placée en garde à vue après un accident mortel    CAN de Beach Soccer : Le Maroc affronte la Mauritanie en demi-finale    Liban : Berri exige d'Hochstein une position israélienne claire et sans amendement sur la «1701»    Al-Nasr : Adel Taarabt auteur d'un doublé pour sceller la victoire de son club    La FIFA souligne le rôle du Maroc en tant qu'hôte des Coupes du Monde Féminines U-17    Conférence mondiale sur l'IA et l'application de la CIAC: Inspiré par la vision Royale, le Maroc engagé pour la gouvernance des nouvelles technologies émergentes dans le cadre multilatéral (M. Bourita)    Une touriste suisse «égorgée» dans le sud de l'Algérie, confirment des médias français    Des clients d'InDrive agressés, son représentant au Maroc donne sa version    « Yenna...The bread crust » : Résilience des femmes marocaines au FNF de Tanger    Le FMI et la Banque mondiale entament leurs assemblées annuelles à Washington    Industrialisation militaire : un enjeu de souveraineté pour le Maroc    Grand Prix national de la presse : Prolongation du délai de candidature jusqu'au 31 octobre    Marrakech Folklore Days : M Avenue célèbre avec éclat la 6ème édition du plus grand festival de danse folklorique d'Afrique !    Saïd Taghmaoui à l'affiche dans « The Killer » de John Woo    Galerie H : lancement de l'exposition « Alwane – Nuances d'espoir » (VIDEO)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Henri Nzouzi : "L'Afrique centrale n'évolue pas au même rythme d'intégration"
Publié dans Les ECO le 31 - 07 - 2024


Spécialiste de l'Afrique centrale
Une région mais avec deux organisations à caractère monétaire et économique, sans parler de pays qui font partie de différentes communautés économiques. Conséquence, une région qui n'évolue pas au même rythme d'intégration. Interview avec Henri Nzouzi, spécialiste de la région.
Comment se porte l'économie d'Afrique Centrale ?
Il faut distinguer en Afrique centrale, deux organisations régionales à caractère économique ou monétaire : la CEMAC et la CEEAC. Dès lors, il convient de bien distinguer l'une et l'autre qui n'évoluent pas au même rythme en matière d'intégration.
Au cours des deux dernières décennies, les économies d'Afrique centrale ont connu des changements structurels limités, même si la situation a été variable selon les pays. L'évolution de la structure des économies de la région sur la période 2010-2020, par exemple, a été caractérisée par une augmentation de la part du secteur extractif dans le PIB dans la plupart des économies de la région, et une baisse progressive de la contribution de l'industrie manufacturière et du secteur des services, même si l'on note quelques spécificités selon les pays.
Aujourd'hui, si on prend la région dans son ensemble, après la crise sanitaire de la Covid-19, la part du secteur manufacturier a baissé, tandis que celle du secteur des services a fortement augmenté.
Qu'en est-il du climat des affaires ?
Il existe aujourd'hui des critères précis, en matière d'attractivité parmi lesquels : la qualité des infrastructures, l'administration, l'économie, la finance, le social, le développement durable et les facteurs de coûts de production. Globalement, la plupart des pays d'Afrique centrale ont engagé de vastes réformes et adopté diverses stratégies pour améliorer le climat et leur environnement des affaires.
Quels sont les défis auxquels les économies de la région sont confrontées ?
Aujourd'hui, d'autres défis cruciaux attendent l'Afrique centrale dans un monde qui se recompose très vite. Il faut créer les conditions pour la ZLECAF et la libre circulation effective dans l'espace CEMAC et CEEAC. Il faut mettre l'accent sur l'intégration par les infrastructures. Plusieurs projets intégrateurs prioritaires retenus pour la période 2023-2028 font d'ailleurs la part belle aux corridors routiers et ferroviaires, parmi lesquels le fameux pont route-rail qui doit relier, à l'horizon 2028, les capitales des deux Congo, Brazzaville et Kinshasa.
Quels sont les secteurs les plus attractifs actuellement pour les investisseurs en Afrique centrale ?
L'Afrique centrale est un des marchés qui connaît la plus forte croissance au monde grâce à son économie en expansion, ses nombreux secteurs industriels et sa population jeune. La RDC, le Congo (Brazzaville), l'Angola, le Gabon, le Cameroun et la Guinée Equatoriale, par exemple, connaissent une croissance spectaculaire de leurs revenus économiques dans plusieurs secteurs.
L'agriculture, les télécommunications, les services bancaires, les infrastructures ainsi que les mines, le pétrole et le gaz font partie des industries qui enregistrent la croissance la plus rapide. Les secteurs économiques en pleine croissance se caractérisent aussi par des taux de croissance élevés, une rentabilité impressionnante et une très faible consolidation. L'Afrique centrale ne se repose sur aucun secteur en particulier, mais demeure très attractive dans les 6 domaines-clé.
Quels sont ces domaines clés ?
D'abord, il y a le secteur bancaire et financier en premier. Ce secteur a connu une croissance rapide au cours des dernières décennies en Afrique centrale. Alors qu'il était autrefois une pâle copie du secteur bancaire occidental, il est devenu une industrie clé, qui contribue fortement à l'expansion de l'économie régionale. Il est aujourd'hui une source d'emplois essentielle, pour les Africains et les entreprises de tous types, et offre des perspectives intéressantes pour les investisseurs étrangers.
Ensuite, je vais citer le secteur des technologies de l'information et des télécommunications (TIC). Il a connu un redressement spectaculaire, faisant entrer l'économie de la région dans une nouvelle ère. Il est en même temps devenu extrêmement concurrentiel et seules les meilleures entreprises survivent.
L'Afrique centrale compte plusieurs dizaines de millions d'abonnés à des services de télécommunications. Ce nombre important a permis à de nombreux commerçants en ligne de prospérer, même dans des marchés de niche. La demande croissante de services de télécommunications attire de nombreux investissements dans ce secteur.
On parle aussi des secteurs du transport et de la logistique, sans oublier l'industrie minière bien évidemment…
Effectivement. Le troisième secteur que je répertorie, c'est justement celui du transport et de la logistique. Ces dernières années, plusieurs gouvernements africains de la région ont fait d'importants investissements dans des infrastructures de transport modernes et étendues. Ces efforts de financement visent généralement à encourager le développement économique et à le diffuser.
Ce secteur peut contribuer à la croissance d'autres secteurs attrayants pour les investisseurs. Le quatrième, comme vous l'avez souligné, c'est l'industrie minière. Le potentiel jusque-là inexploité de ce secteur dans certains pays a depuis été révélé par des projets gouvernementaux visant à faire grimper sa contribution au PIB dans les prochaines années. Un pays comme la RDC concentre à lui seul près des 3/4 des ressources minières d'Afrique centrale. Ce secteur offre donc de nombreuses possibilités aux investisseurs étrangers.
Enfin quels sont les deux derniers domaines clés que vous avez relevés ?
Il s'agit du secteur agricole et agro-industriel. L'agriculture est un secteur important de l'économie de la région depuis des décennies. Qu'il s'agisse des activités économiques autour de l'agriculture ou du marché des produits agricoles, les possibilités d'investissement sont légion. Tant l'agriculture que le secteur de la transformation des produits agricoles ont un important potentiel de croissance, et ils ont une grande influence l'un sur l'autre.
Enfin, le secteur des soins de santé. Au vu du nombre croissant d'entreprises pharmaceutiques qui produisent des médicaments génériques, il est probable que certaines d'entre elles investissent sur le continent africain, et plus spécifiquement en Afrique centrale.
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ECO


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.