L'acquisition de CMB Plastique marque un nouveau chapitre dans l'histoire de Dislog Group, qui consolide son empreinte industrielle et démontre sa capacité à évoluer stratégiquement vers l'IPO programmée pour 2025. La diversification continue du groupe témoigne de sa vision à long terme et de son engagement pour l'innovation et la croissance. Entretien avec Adil Douiri Fondateur et gérant de Mutandis. Pourquoi Mutandis se sépare de CMB Plastique ? Lorsque nous avons investi en 2009, nous n'avions pas de marque de boisson, ce qui signifiait que nous ne pouvions pas profiter de la croissance de la consommation de boissons au Maroc. L'acquisition de CMB Plastique, le fournisseur de bouteilles pour pratiquement toutes les marques de boissons fabriquées au Maroc, nous a donc permis d'être présent indirectement dans le marché de l'embouteillage. Au fil du temps, nous avons également acquis nos propres sociétés de boissons. Nous avons d'abord acheté Marrakech, marque spécialisée dans les jus, qui a connu une croissance significative. Par la suite, nous avons acquis d'autres marques fortes sur le marché, telles que Ain Ifrane spécialisée dans l'eau, qui s'est joint cette année à notre portefeuille de marques. De ce fait, nous avons jugé opportun de nous retirer de l'activité des préformes et nous concentrer sur le développement de nos marques propres. La cession de CMB Plastique permettra de réduire le niveau d'endettement de Mutandis, expliquez-nous davantage… Avec la vente de CMB Plastique, Mutandis va encaisser 330 millions de dirhams, qui seront utilisés pour rembourser les dettes du groupe. Actuellement, notre niveau d'endettement est de 1,2 milliard de dirhams. Après cette opération, il diminuera à 900 millions de dirhams, ce qui représente une réduction significative. Pour être plus précis, nous passerons à un ratio dettes nettes sur EBIT (excédent brut d'exploitation) de 2,8 fois, un ratio considéré confortable et raisonnable. Quelles sont les priorités de Mutandis pour l'avenir ? Actuellement, nos priorités consistent à optimiser le fonctionnement des nouvelles usines que nous avons construites. Nous avons investi 300 millions de dirhams dans la construction de trois usines à Berrechid, et nous sommes sur le point de terminer une usine à Dakhla, représentant un investissement de 120 millions de dirhams. Notre objectif principal est de faire monter en régime ces nouvelles installations. Nous avons lancé la marque de shampoing Vitaïa, il y a deux semaines. En parallèle, le produit de la marque Marrakech, «Frut», qui est une nouvelle boisson à base de jus, mais aussi les produits de lessive liquide et autres produits détergents liquides, doivent également assurer leur montée en puissance. Je note aussi que l'usine de Dakhla se concentre sur la production de poudre de protéine concentrée à base de sardines, destinée à l'exportation vers les marchés mondiaux. Nous investissons également dans la distribution, en améliorant nos équipes commerciales, les camions et la logistique. L'amélioration de la distribution est cruciale, notamment dans le secteur de l'eau, où les coûts de transport sont considérables. Nous nous concentrons sur un schéma logistique optimal pour minimiser les coûts de transport. Sanae Raqui / Les Inspirations ECO