Le voile a été levé sur la deuxième génération du BMW X2, dont la carrière commerciale sera lancée début 2024, six ans après l'avènement du modèle sortant. Le crossover compact munichois s'est mué en un SUV Coupé athlétique, s'offrant une ligne de toit «pentue». Il a aussi revu ses mensurations à la hausse et reçoit en renfort une version 100% électrique, l'iX2. La première génération du X2 nage entre deux eaux. Alors que BMW avait restructuré la nomenclature de sa gamme en 2013, allouant les chiffres pairs aux modèles «réguliers» et les chiffres impairs aux coupés et aux cabriolets, le crossover compact a mis à mal cette organisation et brouillé les pistes lorsqu'il a été révélé en 2017. Bien que faisant partie du clan des «Sport Activity Coupé», au même titre que le X4 et le X6, il ne dispose pas de l'élément principal qui permet de distinguer du premier coup d'œil ces deux-là du X3 et du X5, le fameux pavillon plongeant. «L'anomalie» est réparée. Désormais, c'est clair comme deux et deux font quatre que le X2 II, qui vient d'être dévoilé et qui arrivera dans les showrooms de la marque début 2024, est le petit frère du X4. La ligne de toit fuyante change tout. Le modèle sortant a un côté «foufou» assumé. C'est ce qui le différencie du frangin X1. Son remplaçant explore plutôt le répertoire de la sportivité et de la stature. Il affiche 4,55 mètres de long, ce qui représente 19 cm de plus que le fondateur de la lignée, 1,84 m de large (+2 cm) et 1,59 m de haut (+ 6 cm). La poussée de croissance est franche. Si la poupe fastback aimante l'œil, la calandre à double haricot revisitée, qui peut désormais s'éclairer grâce à la présence de la technologie «BMW Iconic Glow», les nouvelles signatures avant et arrière très travaillées, reconnaissables entre mille, ou encore les boucliers «va-t-en-guerre», les épaulements musclés et le becquet «queue de canard», retroussé (façon E46 et G82 CSL), captent également l'attention. Un X1 sur son trente-et-un L'allongement du véhicule n'a profité que parcimonieusement à l'empattement du véhicule, qui progresse de 2 cm seulement pour atteindre 2,69 mètres, et à son corollaire, l'espace à bord. En fait, le X2 «new look» présente les mêmes cotes d'habitabilité que le X1 troisième du nom, révélé fin 2022. Il a droit à la même plateforme que le SUV compact de 4,50 m qui lui sert de frangin, mais dispose d'un coffre un peu plus vaste (de 515 à 560 l, contre un volume de chargement compris entre 490 et 540 l pour le X1). En revanche, c'est bonnet blanc et blanc bonnet en matière de présentation intérieure. Seuls les sièges du X2 lui sont propres – et ils sont splendides, au passage. La planche de bord est dominée par le «BMW Curved Display», qui regroupe une instrumentation numérique de 10,25 pouces et un écran tactile central de 10,7 pouces, interface de l'ultra-connecté système multimédia BMW OS 9. L'ensemble est extrêmement soigné. La finition ne souffre aucune critique et les matériaux ont été passés au tamis de la noblesse (c'était notre constat suite à l'essai du X1, réalisé en mars dernier). Diesel, essence MHEV et 100% électrique Même son de cloche sous le capot. Toutes les motorisations dont disposera le X2 à son lancement officient déjà sous celui du X1, qui garde pour le moment la prérogative des versions hybrides rechargeables. Le X2 a ainsi droit au 4 cylindres biturbo de la version M35i, fort de 300 ch et de 400 Nm, au 3 cylindres turbo essence micro-hybridé (réseau 48 volts) et au 4 cylindres turbodiesel de la 18d, qui développent respectivement 170 ch et 150 ch, mais aussi aux deux électromoteurs de la déclinaison électrique du X1, l'iX1xDrive30. L'iX2 du même nom dispose d'une puissance cumulée de 313 ch et d'un couple maxi total de 494 Nm. Une batterie de 64 kWh se charge de les alimenter, permettant au iX2 d'offrir un rayon d'action allant de 417 km à 449 km, (cycle WLTP). Des autonomies supérieures de quelques kilomètres à celles qu'affiche le X1, pourtant plus léger de 30 à 40 kg, mais moins aérodynamique que son jeune frère. La nouvelle poupe fastback du X2, ce n'est pas que de l'esthétique ! En revanche, les deux sont logés à la même enseigne en termes de temps de charge. Sur une borne de recharge rapide, la batterie se renfloue de 10 à 80% en 30 minutes. Côté tarifs, il faudra compter un minimum de 46.000 euros (510.000 dirhams environ). Mehdi Labboudi / Les Inspirations ECO