Dans la famille des SUV BMW «nés sous X», je demande le petit dernier, le X2, dont la commercialisation n'est pas prévue, sur le marché marocain comme en Europe, avant le printemps 2018, mais dont on peut déjà dire, sans risque de se tromper, qu'il va faire un malheur au sein de la niche des SUV compacts premium. Avec ses 4,36 m de long, le sixième membre de la famille des SUV munichois est plus court de 8 cm que son frangin X1, dont il reprend la plateforme. Cela peut sembler bizarre, mais la logique de gamme est pourtant respectée, les X à chiffre impair servant à qualifier, dans la nomenclature du constructeur allemand, les modèles à vocation familiale, et ceux à chiffre pair les variantes plus sportives. Les lignes qu'il affiche sont donc plus dynamiques, plus sportives que celles du X1, comme celles du X4 et du X6 sont plus agressives que celles du X3 et du X5, à ceci près que le X2 n'est pas un SAC (Sports Activity Coupé). Il ne joue pas la carte du SUV coupé, ne dispose pas de pavillon fuyant comme ses «pairs à chiffres pairs», mais il n'en affiche pas moins une dégaine trapue de bon aloi, une hauteur de caisse abaissée de 4 cm par rapport au X1, des porte-à-faux plus courts, un museau plus vertical, un bouclier plus guerrier qui accueille des entrées d'air «guerrières», des passages de roues plus ourlés et des hanches plus charnues, des bas de caisse plus marqués… Petit détail qui tue (dans le bon sens du terme) : des logos de la marque sont apposés sur les piliers arrière du toit (montants C), faisant ainsi référence à certains des coupés sportifs les plus mythiques de BMW comme la 2000 CS, la 3.0 CSL, ou encore la M1, sur laquelle ils étaient disposés de part et d'autre de la malle, cela dit. Au niveau de l'habitacle, en revanche, bien malin qui saurait différencier le X2 du X1, le premier reprenant telle quelle la planche de bord du deuxième. Ce n'est pas vraiment un reproche, le mobilier en question ne prêtant pas le flanc à la critique, cossu et parfaitement assemblé qu'il est. Il n'en demeure pas moins qu'une petite touche de fantaisie aurait renforcé le côté exclusif du X2. Les centimètres perdus au niveau de la longueur du véhicule ne devraient pas se faire sentir en matière d'habitabilité étant donné que c'est au niveau des porte-à-faux – et non de l'empattement – qu'ils ont été rognés. En revanche, le volume du coffre en pâtit un chouia. Il est de 470 dm3, ce qui représente un recul de 35 dm3 comparativement au X1. Une offre alléchante Au rayon mécanique, le nouveau SUV compact munichois pourra compter sur trois motorisations à son lancement. En version deux roues motrices (sDrive20i), il embarquera sous son capot un 4 cylindres essence de 2 litres développant 192 ch et un couple de 280 Nm. Ce bloc sera associé exclusivement à une boîte à double embrayage à 7 rapports. Les variantes à quatre roues motrices (xDrive) ne feront appel qu'à des motorisations diesel, pour leur part, des quatre cylindres de 2 litres offrant 190 ch et 400 Nm (X2 20d) ou 231 ch et 450 Nm (X2 25d) et qui travailleront en bonne intelligence avec la boîte auto Steptronic à 8 rapports. Le plus puissant de ces blocs est crédité de performances plus qu'honorables, avec notamment une vitesse de pointe de 237 km/h. D'autres versions moins huppées viendront rapidement étoffer la gamme. Ce sera notamment le cas du 2.0 l diesel de 150 ch (X2 18d). Enfin, à ses débuts, le X2 devrait donner le choix entre quatre niveaux de finitions : Premiere, Lounge, M Sport et M Sport X. Logiquement, il devrait être commercialisé, à motorisations équivalentes, à des tarifs un peu plus élevés que ceux d X1. En France, où sa grille tarifaire a d'ores et déjà été dévoilée, le X2 diesel d'entrée de gamme (20d xDrive Premiere) s'affiche à 43 600 euros. Comme à son habitude, la marque à l'Hélice ne brade pas ses prestations.