L'essentiel de la cote Ambiance maussade à la Bourse de Casablanca. Le Masi et le Madex ont clôturé la séance du jeudi 2 mai sur un recul de 0,02% à 9.143,37 et 7.448,38 points respectivement. Leurs performances annuelles ressortent à - 2,31% pour le Masi et à - 2,18% pour le Madex. Le volume du marché s'est établi pour sa part à près de 32 MDH dont plus de 13 MDH qui ont été drainés par Maroc Telecom. Attijariwafa bank et Addoha ont enregistré des flux à 9 et 4 MDH respectivement. Au chapitre des plus fortes hausses, Disway se positionne au premier rang avec une performance de 6%. Son titre se négociait autour de 189,95DH. Microdata a gagné 5,5% à 115DH. Snep a bondi de 5,09% à 113,55 DH. À l'inverse, Holcim enregistre la plus forte baisse du marché en régressant de 3,6% à 1.445 DH. IAM lâche pour sa part 1,57% à 110 DH. S2M perd 0,79% à 187,5DH. Le brut se ressaisit Les cours du baril reprenaient quelque peu leur souffle, après avoir lâché plus de 3 dollars mercredi en cours de séance. Ils sont descendu sous le seuil de 100 dollars à Londres pour la première fois en une semaine. Cela s'est fait suite à la rafale de statistiques économiques moroses.Vers 10h15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 100,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 75 cents par rapport à la clôture de mercredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 37 cents à 91,40 dollars. Les indicateurs manufacturiers décevants aussi bien aux Etats-Unis qu'en Chine traduisaient bien le ralentissement de l'activité au cours du mois d'avril. Cela laisse présager un fléchissement de la demande pétrolière dans les deux plus gros pays consommateurs de la planète. Cette perspective a été confirmée d'ailleurs par les chiffres hebdomadaires des stocks de brut américains. Selon le Département américain de l'Energie (DoE), les stocks de brut aux Etats-Unis ont progressé de 6,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 26 avril. C'est huit fois plus que ce qu'attendaient les analystes. Ils atteignent ainsi leur plus haut niveau depuis que les autorités ont commencé à diffuser ces données hebdomadaires, en 1982, ce qui a ravivé les inquiétudes sur la surabondance d'or noir dans le pays. Ceci étant, la Réserve fédérale américaine (Fed) a assuré qu'elle poursuivrait son programme de rachats d'actifs. La Fed se tiendrait même prête à l'accroître, si cela s'avérait nécessaire. L'euro recule face au dollar L' euro enregistrait une nette baisse face au dollar jeudi. Le marché a mal réagi aux commentaires de Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE) sur l'abaissement du principal taux directeur de l'institution. Vers 13h15 GMT, l'euro valait 1,3084 dollar, contre 1,3180 dollars mercredi vers 21h GMT. Plusieurs cambistes ont profité de la chute de l'euro pour acheter de la monnaie européenne. La décision de la BCE d'abaisser le principal taux directeur n'a rien de nouveau. Nombre d'entre eux s'attentaient à cette décision. Et pour cause, le baromètre du coût du crédit en zone euro a atteint 0,5%, un nouveau plus bas historique, sur fond de crise économique. Aussi, le taux de prêt marginal au jour le jour a été abaissé à 1%, ce qui rend moins onéreux les emprunts des banques d'un jour sur l'autre. Mario Draghi a également annoncé que la BCE poursuivrait ses opérations de prêts à taux fixe et montant illimité jusqu'à juillet 2014 et que si la faiblesse de l'économie s'est étendue au deuxième trimestre 2013, l'institution prévoyait toujours une reprise au cours du second semestre. Le président de la Banque centrale européenne a aussi déclaré que la politique monétaire de l'institution resterait accommodante, tant que cela sera nécessaire et que la BCE se tenait prête à agir de nouveau en cas de besoin. Ce commentaire a amorcé un accès de fébrilité des cambistes. Ces propos n'ont fait qu'alimenter les inquiétudes sur la santé de l'économie de la zone euro. Recul de 0,4% de l'agrégat de monnaie M3 L'agrégat de monnaie M3 s'est inscrit en baisse de 0,4% en mars, après une hausse de 0,9% le mois précédent, s'établissant à 968,2 MMDH. «Cette évolution est le résultat principalement de la baisse de 0,9% des créances sur l'économie et plus particulièrement du repli des créances des institutions de dépôts sur les entreprises non financières privées de 2%», explique BAM. En effet, les crédits de trésorerie et à l'équipement alloués à ces entreprises ont baissé respectivement de 1,4% et de 1,5% et les créances acquises par affacturage sont revenues de 6,9 à 3,6 MMDH. Les avoirs extérieurs nets se sont, pour leur part, inscrits en baisse de 1,5%, sous l'effet du repli des avoirs extérieurs nets de BAM de 1,1% et des banques de 15,3%. En revanche, les créances nettes sur l'administration centrale ont enregistré une hausse de 2,3%, suite principalement à l'augmentation de 3% des détentions des banques en bons du Trésor. La baisse de la masse monétaire s'est traduite par ailleurs par la contraction de la monnaie scripturale de 0,5%, des dépôts à terme auprès des banques de 0,8% et des titres d'OPCVM monétaires de 6,9%. En revanche, la circulation fiduciaire a marqué une progression de 0,7% et les comptes d'épargne de 1%. BMCE Bank, lancement d'un emprunt à l'international BMCE Bank poursuit la diversification de ses ressources de financement, en recourant aux marchés internationaux. La banque devrait soumettre à la prochaine assemblée générale ordinaire réunie extraordinairement en date du 4 juin 2013 la décision de l'émission d'un emprunt obligataire pour un montant maximum en principal de 500 MUSD (et/ou sa contrevaleur en dirhams ou en devises étrangères, autres que le dollar américain). L'émission de cet emprunt obligataire devrait permettre de renforcer les moyens financiers du groupe BMCE Bank, pour assurer la poursuite de son développement.