Essentiel de la cote La Bourse de Casablanca a clôturé la séance du jeudi sur une note légèrement haussière, ses deux principaux baromètres, Masi et Madex, ayant augmenté de 0,04% à respectivement 9.055,58 points et 7.377,30 points. Les indices internationaux FTSE CSE Morocco 15 et Morocco All-Liquid se sont inscrits sur la même tendance, avançant respectivement de 0,15% à 9.025,03 points, et 0,36% à 7.741,72 points. Ces performances subtiles interviennent au terme d'une séance où les indicateurs de la place casablancaise vacillaient dans le rouge. La journée a été également marquée par un faible volume des échanges (environ 59,87 MDH), par rapport au début de la semaine, la grande part des transactions ayant été réalisées sur les valeurs Afriquia Gaz (24,4 MDH), Attijariwafa bank (8,6 MDH) et Maroc Télécom (6,2 MDH). Quant à la capitalisation boursière, elle s'est chiffrée, à l'issue de cette séance, à plus de 432,2 milliards de dirhams. Les plus fortes hausses ont été réalisées par Cartier Saada (+5,69% à 16,89 DH), Maghreb Oxygène (+5,14% à 131 DH), Delta Holding S.A (+5,08% à 31 DH), Microdata(+4,19% à 116,80 DH) et Stroc Industrie (+3,5% à 57,97 DH). Quant aux plus fortes baisses, elles ont concerné IBMAROC.COM (-5,99% à 105,10 DH), Nexans Maroc (-5,98% à 145,40 DH), Delattre Levivier Maroc (-5,98% à 226,35 DH), Disway (-3,18% à 163,10 DH) et Centrale Laitière (-3,01% à 1.450 DH). pétrole et Euro L'euro malmené par la conjoncture L'euro poursuit sa chute face à la devise américaine. La monnaie européenne s'inscrivait une nouvelle fois en baisse face au dollar jeudi et ce sous l'effet des commentaires prudents sur la reprise économique en zone euro du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi. Ainsi, à la mi-journée, l'euro valait 1,2784 dollar contre 1,2845 dollar mercredi soir. Pire encore, en fin de matinée, l'euro était même descendu à son niveau le plus faible depuis le 21 novembre 2012, avant de se ressaisir légèrement. Rappelons que la BCE avait annoncé jeudi le maintien du taux directeur à son plus bas niveau historique, auquel il stationne depuis juillet 2012, soit 0,75%. En marge de cette annonce, le président de la BCE avait prévenu que la reprise graduelle de l'économie en zone euro, toujours attendue pour la deuxième moitié de l'année, est sujette à des «risques à la baisse». Cette déclaration n'a semble-t-il pas rassuré les cambistes qui ont amplifié le mouvement de vente de la monnaie unique face au dollar déjà en place du fait des inquiétudes persistantes sur la santé économique de la zone euro. En effet, l'euro était déjà sous pression suite à l'accentuation du repli de l'activité privée en zone euro en mars, selon l'indice PMI publié jeudi par le cabinet Markit. Ce dernier avait ainsi souligné que la récession s'accentue et que même l'Allemagne marque le pas. L'or noir dégringole Voilà une nouvelle qui n'est pas pour déplaire au ministère de l'Economie et des finances. Jeudi encore, les cours du pétrole s'inscrivaient une nouvelle fois en baisse, après avoir enregistré la veille leur plus forte chute quotidienne en cinq mois. Selon les analystes internationaux, le marché reste en cette fin de semaine très nerveux suite à la publication d'un nouvel indicateur décevant dans le secteur de l'emploi aux Etats-Unis. Ainsi, à la mi-journée de jeudi, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 1,52 dollar à 92,93 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Rappelons que les cours de l'or noir avaient dégringolé de près de 3 dollars mercredi à New York, comme à Londres, leur plus fort repli en 5 mois sur une séance, après l'annonce d'un nouveau gonflement hebdomadaire des réserves de brut aux Etats-Unis. Actuellement, les stocks de brut commerciaux aux Etats-Unis se situent en effet à leur plus haut niveau depuis juillet 1990. Par ailleurs, des chiffres peu rassurants sur les inscriptions au chômage n'ont fait qu'accélérer la pression à la veille de la publication des chiffres mensuels sur la situation de l'emploi aux Etats-Unis. Ce rapport officiel sur l'emploi est considéré par les experts internationaux comme un baromètre de la vigueur économique du pays, premier consommateur de brut dans le monde. Paiement des dividendes d'Afriquia Gaz le 19 avril À peine la vague des publications financières des sociétés cotées terminée, certains émetteurs préparent déjà le versement des dividendes à leurs actionnaires. C'est notamment le cas d'Afriquia Gaz qui, pour rappel, prévoit la distribution de 100 DH par action comme dividende au titre de l'exercice 2012. En effet, la Bourse de Casablanca vient d'annoncer que le détachement du dividende devrait intervenir le 10 avril courant, tandis que le paiement effectif devra intervenir le 19 avril. Par conséquent, comme le veut la procédure, le cours de référence de la valeur sera réduit de 100 DH à l'ouverture de la séance du 10 avril, tandis que que le carnet d'ordres sera purgé. Un bénéfice de 170 MDH pour CDG À l'instar des établissements bancaires de la place, CDG Capital subit également le coût du risque. La banque d'affaires, filiale de la CDG, vient en effet d'annoncer un RNPG 2012 en repli de 9,6% à 170 MDH, grévé par la hausse du coût du risque. Au niveau commercial, l'établissement affiche un PNB en hausse de 3,6% à 466 MDH. Cette performance a été principalement portée par l'appréciation de 25,2% de la marge sur commissions à 215,8 MDH, tandis que la marge d'intérêt a subi une régression de 4,3% à 80,2 MDH. Il est à noter que le coefficient d'exploitation ressort en dégradation de 3,2 points à 40,2%, impactant le résultat brut d'exploitation qui s'inscrit dans la foulée en régression de 1,8% pour se fixer à 278,6 MDH.