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«Je fais un rap de profondeur»
Publié dans Les ECO le 30 - 12 - 2009


Manza Aka Elliott Ness, Rappeur
Une création artistique engagée, est-ce un trait de votre style ou bien une prise de position vis-à-vis d'une cause ?
Je pense que mon écriture est un écho de la vie des quartiers et de mon vécu. En ce sens, oui, je suis engagé sans doute, mais je ne me pavane pas à cause de cela. Je veux juste mettre des mots là où les maux se font silences ou conspirations. Je me dis qu'il est de mon devoir d'humain de me sentir concerné par les plaies du monde et par ma passion, je ne peux m'empêcher de parler de ce qui me révolte et me blase en même temps. Engagé? Oui, mais pas pour me donner un «titre», mais plus pour me sentir concerné par mon époque.
Quel est votre avis sur la scène musicale en Belgique et particulièrement l'implication des artistes marocains établis là-bas ?
Une véritable mine de talents et de diversités de styles... Dans tous les domaines musicaux, la communauté marocaine dispose d'artistes incontournables, tant dans le cinéma, le théâtre, la musique, l'écriture, la peinture ou les médias. Ils viennent nourrir le paysage culturel belge. Je pense que la culture belge ne sait plus faire sans la présence marocaine et vice-versa, on se nourrit les uns des autres, sans tomber dans l'oubli de ce qu'on est et de ce que sont nos racines. Nos différences nous construisent et nourrissent les arts en intensité et en nuances. Le Maroc me ramène à mon auto-valorisation en Belgique. Si je suis Belge, je le suis parce que mon pays d'origine m'a appris à ne pas avoir la mémoire courte...
Vous faites du rap, du slam et vous êtes sur le point de publier votre second recueil. Pourquoi ce choix?
Je préfère dire que je suis un adepte du Hip-hop avant de représenter le rap ou le slam.
Je fais du rap et du slam mais ce qui est sûr, c'est que je ne change pas de peau quand je passe de l'un à l'autre. Que je rap sans musique ou avec du son, pour moi ça reste du verbe mis en oralité.
Que pensez-vous de la scène musicale alternative au Maroc ?
Je pense qu'au Maroc, la scène est devenue en peu de temps très professionnelle, surtout au niveau des jeunes groupes. Une soif de faire, de créer, de plaider anime la scène dans des styles différents. Le talent des artistes marocains n'a plus rien à envier à celui de la France ou de la Belgique. Il y a des groupes structurés aux atouts artistiques impressionnants. Je suis heureux de voir que les moyens et les choses prennent de l'ampleur et que surtout les bruits arrivent jusqu'à Bruxelles... avec des structures comme «l'boulvard», des groupes comme H-kayn, Bigg, Mouslim, DJ key, Moby-Dick et j'en passe. Au niveau hip-hop, je ne dois pas m'en faire, il est représenté de manière tout à fait détonante et entière.
Votre dernier maxi «Ma fleur au bout du fil» semble si différent de vos opus précédents, c'est un changement de style ou c'est juste un élan d'humeur ?
Je n'ai pas changé de ton ou d'humeur, je fais un rap de profondeur et à textes depuis 89. Autant que je peux revendiquer, m'insurger mais aussi faire part de mes émotions plus intimes, je le ferai avec la même sensibilité et en restant moi-même car je n'ai jamais su écrire si ce n'est par ce qui me touche au plus profond de moi-même. «Ma fleur au bout du fil» est un titre qui n'est pas différent mais plus nostalgique et rempli d'amour. On peut crier la vie par le rap mais aussi la mettre en relief de manière plus suave, l'importance c'est de rester soi même et que cela parte d'un besoin de dire ce qu'on ressent...


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