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Jazzer avec Abraham Inc...
Publié dans Les ECO le 08 - 04 - 2013

Socalled, David Krakauer et Fred Wesley, Membres du groupe Abraham Inc
Les ECO : D'où vous est venue l'idée d'incorporer au jazz et klezmer du funk et du hip-hop ?
Socalled : C'est venu de chacun d'entre nous, de qui on est, d'où on vient et ce qu'on a développé en tant que personnes et en tant qu'artistes. Nos bagages, notre vécu, notre expérience ont fait de notre rencontre quelque chose d'exceptionnel où on n'essaie pas de faire ce que l'on sait, mais plutôt penser à quelque chose de complètement différent et nouveau.
David Krakauer : Il y a une histoire. Nous faisons partie de trois générations différentes, de trois univers musicaux différents et nous voulions puise le commun qu'on avait en chacun de nous.
Fred Wesley : Moi je viens de la plus vieille génération, celle du blues des années 40. Joshua est aussi fortement influencé par le blues et David est un jazzman, donc le blues lui parle également. Le fil conducteur pourrait être le blues, auquel on incorpore du jazz, du klezmer, du funk , du hip hop...
Vous êtes surnommé «le tromboniste le plus funky de tous les temps». Trouvez-vous le klezmer funky ?
Fred Wesley : Oui ! Il y a quelque chose de funky, j'adore le «beat» du klezmer. Contrairement à ce qu'on peut croire, le klezmer et le funk ont plus de points en commun que de divergences.
David Krakauer : Nous avons un héritage klezmer de la communauté juive d'Europe de l'Est. Nos grands-parents et arrières grands-parents n'avaient rien trouvé de funky au klezmer, probablement à cause de la persécution, des guerres. Le village de ma grand-mère a complètement été brûlé. Ils ont arrêté de parler la langue qu'ils connaissaient, le yiddish, ils ont arrêté d'écouter de la musique. Tout s'est arrêté. Ils ont voulu oublier leur culture. Mes les nouvelles générations ont la nostalgie du passé qu'ils ne connaissant pas et essaient d'écouter d'anciens morceaux des années 20. Et là on se dit, la musique de notre héritage et de notre culture est très funky ! (rires). Jeune, au lycée, j'écoutais déjà du Fred Wesley !
Socalled : Ce n'est pas funky à la façon dont le funk est funky. C'est groovy et cela vous fait danser. Il y a un groove, c'est pourquoi cela marche ! Ce n'est pas automatique, cela prend un certain temps à se mettre en place.
Comment se passe le processus de travail, dans ce cas là ?
Fred Wesley : Généralement David commence avec un rythme, une idée, j'ajoute des choses et Socalled y incorpore du beat. Nous avons différentes approches pour travailler.
Socalled : On prend aussi des chansons de Fred, auxquelles on ajoute des mélodies judaïques ou encore des classiques du répertoire klezmer, que l'on remet au goût du jour.
David Krakauer : On prend notre temps, on a travaillé deux ans sur l'album.
Vous travaillez avec un monument de la funk music. Comment avez-vous réussi à le convaincre de travailler avec vous sur un tel projet ?
Socalled : Je dois dire que moi j'ai doublement de la chance, puisque je travaille avec Fred mais également avec David, qui est le parrain du klezmer. J'ai paniqué à l'idée de travailler avec lui, mais la connexion a été immédiate et le courant est vite passé. Donc on se dit que si on peut travailler avec quelqu'un comme David, on peut travailler avec n'importe quel grand ! Quand on a décidé de rencontrer Fred, j'étais terrifié ! Il aurait pu être méchant et désagréable ! (rires).
David Krakauer : J'avais le pressentiment qu'il s'agissait d'une personne charmante, vu nos échanges de mail et son attitude en général. Au coin d'une rue, avant de le rencontrer, je me souviens de m'être retourné vers Socalled et de lui avoir dit : Mon Dieu, on est sur le point de rencontrer Fred Wesley ! Que va-t-on faire ? J'étais certain que nous allions avoir un blanc, un moment d'inconfort, mais tout de suite, il a demandé à Socalled de lui donner un beat... On a commencé à improviser et la magie du moment a opéré. C'est comme cela que tout a commencé.
Fred Wesley : Pour ma part, j'ai googlé «David Krakauer» et j'ai beaucoup appris sur lui sur Internet. J'ai écouté sa musique et je l'ai trouvée heureuse et entraînante. J'ai tout de suite pensé que cela marcherait.
Ce projet original d'apporter du sang nouveau au jazz est-il bien reçu par les puristes ?
Fred Wesley : Au départ, non. Ils étaient sceptiques au départ, mais ils ont claqué des mains et se sont mis à danser malgré tout.
Socalled : Ce n'est pas de la musique stupide, c'est de la vraie musique. Mais ce n'est pas fait pour les puristes, en effet. Ils ne vont pas apprécier et vont critiquer malgré tout ! (rires).
David Krakauer : Il n'y a pas que les puristes de jazz, il y a les puristes de funk, de klezmer, de hip hop... J'ai reçoit beaucoup de lettres d'insultes pour me demander ce que je fais de la musique traditionnelle. Je réponds que si vous aimez la musique vous innovez et changez les traditions, sinon cela reste un vieux musée de musique d'antan et c'est ce qui tue la musique.
Les concerts sont un vrai spectacle plein d'énergie où vous faite danser tout le monde. Que proposez-vous sur scène ?
Socalled : Nous sommes 10 musiciens, des cuivres chapeautés par Fred d'ailleurs. Nous avons des morceaux que l'on joue, mais beaucoup d'improvisation également. On essaie de créer une belle ambiance pour faire danser les gens et leur donner du bon temps.
David Krakauer : On s'amuse aussi nous-mêmes. C'est important pour que les gens le ressentent et répondent favorablement. La musique est une forme de séduction. On y va doucement jusqu'à la demande en mariage ! (rires).
Fred Wesley : On est en crescendo. On commence doucement. On surprend. Les gens commencent à réagir et au final tout le monde est debout. Vous verrez par vous-même ce soir...(rires).


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