Le souverain a encore une fois exprimé son soutien à la réforme de la justice. Cela est somme toute tout à fait logique, puisqu'il en est le parrain. Cette fois-ci, il s'est félicité de l'esprit de la démarche et de la teneur des rapports thématiques produits par le CNDH. L'allusion est faite aux quatre rapports produits par ce dernier, relatifs à différents dossiers à connotation judiciaire. Il s'agit du Conseil constitutionnel, dont le périmètre d'attributions est désormais tracé, du tribunal militaire, qui devrait abolir tout jugement de civils, à l'exceptio de certains cas, et du droit aux citoyens de dénoncer l'inconstitutionnalité d'une loi. Force est de constater que la réaction royale, formulée et officialisée par un communiqué, est un signal fort et un soutien sans précédent au CNDH et au processus de réforme de la justice. Le Conseil de Yazami et Moujahid, jouissant d'indépendance, en vertu du texte suprême et du soutien royal, est désormais dopé à bloc pour servir la nation. Le rôle de ce Conseil est en effet crucial, à plusieurs titres. Il l'est d'abord pour accompagner le processus de démocratisation du pays et constituer un contrepoids au pouvoir, ensuite pour garantir l'égalité entre individus et institutions et enfin, pour mieux vendre l'image du pays à l'étranger et contrecarrer les plans des ennemis de la nation. C'est d'ailleurs pour cela que cette mission requiert l'adhésion et le soutien de tous. La réponse royale s'inscrit donc dans cette voie, puisque les quatre rapports du CNDH apportent un éclairage sur une partie du système judiciaire, à la quête de sa mue et qui tient en haleine l'ensemble du pays et de ses partenaires. Espérons que la commission royale sera en parfaite symbiose avec les conclusions du CNDH, pour mener la réforme de la justice à bon port.