Petite secousse sur le marché financier. Fipar International, filiale de la CDG, a franchi à la baisse, le 17 décembre, le seuil de 10% du capital et des droits de vote de Club Méditerranée. L'information, émanant d'un avis de l'Autorité des marchés financiers, a de quoi décontenancer. Le dépassement de seuil est dû à une récente augmentation de capital de Club Med, suite «au remboursement d'obligations remboursables en actions nouvelles ou existantes», a expliqué l'AMF. Résultat des courses, Fipar International ne détient plus à présent que 2,83 millions d'actions, soit 9,99 % du capital de Club Med, au lieu des 10% acquis en juin 2006. La transaction avait coûté la bagatelle de près de 957 millions de DH (87 millions d'euros), quasi simultanément avec celle de la cession par le groupe Accor de 22,9% dans le capital du Club Med. Suite à la récente augmentation de capital, les droits de vote de la holding filiale de la CDG sont réduits à 9,68%. Autrement dit, à moins de renforcer davantage sa participation dans le capital de Club Med, Fipar n'aura plus voix au chapitre. Fipar a toujours 1,2 million d'obligations convertibles Selon des sources du marché boursier français, la filiale de la CDG a déclaré être toujours en possession d'environ 1,2 million obligations remboursables en actions nouvelles ou existantes du club, donnant droit à autant d'actions. À l'époque, le top management de Fipar avait justifié la prise de participation comme le prolongement d'un partenariat de longue date entre la CDG et le Club, entamé dans les années 60 par la location à Club Med du village de Restinga Smir, propriété du Groupe CDG. Le partenariat a perduré jusqu'à la construction d'un village de vacances dans la Palmeraie de Marrakech, puis la constitution de la joint- venture SIM, regroupant tous les actifs immobiliers exploités par Club Méditerranée au Maroc.