L'amélioration de la qualité dans le secteur de la santé requiert une démarche concertée. Or, une telle entreprise ne peut donner ses fruits qu'à travers la mise en place de moyens de gestion adéquats, à même de garantir l'efficience dans toute action, la maîtrise des risques dans les structures de santé et la formation des ressources humaines. Il est également indispensable de vulgariser ce concept de qualité, via la promotion de l'esprit d'initiative édifiante et de créativité et surtout, la recherche de l'excellence pour parvenir à des prestations sanitaires de qualité. Pour s'ouvrir sur certaines expériences réussies menées par des pays francophones et engager des pistes de réflexion conjointes, l'Alliance francophone pour la qualité et la gestion des risques en santé (AFQUARIS) a organisé récemment son premier congrès à Marrakech, avec la participation d'experts et de responsables en provenance de 18 pays francophones. Le thème retenu a été celui des «Démarches d'amélioration en santé au sein de la francophonie : réalité et perspectives». Ainsi, les conférenciers se sont amplement attelés à la«la démarche qualité en santé, l'évaluation des établissements de santé, la gestion des risques infectieux et le dossier patient. Pour plusieurs d'entre eux, l'amélioration de la qualité en santé suppose de recourir à des outils adéquats et surtout de favoriser l'évaluation continue. Cela exige aussi le renforcement de la sécurité des patients, de celle du personnel ainsi que des espaces de soins. Dans le contexte marocain, le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, a rappelé que le Maroc, dans le cadre du renforcement de son processus démocratique, accorde un intérêt tout particulier aux droits humains, y compris le droit d'accès à des services de santé «sécurisés», «humanisés» et «de qualité». La loi cadre 34-09 relative au système de santé et à l'offre de soin a, en outre, mis la qualité au cœur de ses dispositions en y consacrant 5 articles traitant des domaines allant de la sécurité du sang et des produits sanguins labiles, à la sécurité des médicaments, des produits pharmaceutiques, des installations des équipements et des personnes, des normes et standards de qualité, aux règles de bonnes pratiques, aux règles d'éthique et de déontologie applicables à chaque profession, ainsi que les règles d'organisation et de gestion des établissements de santé. Pour ce faire, la tutelle met en œuvre une stratégie d'amélioration de la qualité en santé, fondée sur le Plan national d'assurance qualité, l'accréditation des établissements hospitaliers, l'entrée en vigueur de l'AMO, la généralisation du RAMED.