Après «Léon l'Africain» d'Amin Maalouf, «Rêves de femmes» de Fatéma Mernissi, «La belle du Caire» de Naguib Mahfouz, c'était au tour de « La mémoire tatouée» d'Abdelkébir Khatibi de faire le bonheur des membres du book club de la Villa des Arts de Casablanca. Littérature arabe Ouvert au public depuis juillet dernier, cet espace de lecture et d'échange se veut une occasion mensuelle pour renouer avec la littérature arabe et ses plus belles plumes. Lancé par le département de littérature de la Fondation ONA afin d'encourager les lecteurs à découvrir les auteurs du monde arabe, leurs univers, leurs styles et leurs expériences littéraires, ce club de lecture reste libre d'accès. Participer à un book club serait une bonne façon de réconcilier le public avec le livre, tout en créant une ambiance conviviale tout autour. Une ambiance particulière Echange, débat, rencontre..., le club n'est pas une simple activité démontrant qu'on a bien lu le livre en question, mais c'est également une occasion pour enrichir ses connaissances, s'ouvrir aux autres et surtout de partager émotions et réflexions. Les responsables à la Villa des Arts semblent convaincus par l'utilité d'une telle initiative. «Le book club a été créé afin d'encourager les gens à lire davantage !», nous expliquent Nawal Saâda (responsable département Marketing national ONA), et Nezha Khalil, gestionnaire du club. À l'origine de ce club, une idée émise par des auteurs et autres journalistes fidèles «consommateurs» des oeuvres proposées par la Villa casablancaise. Une proposition qui trouve écho chez les responsables qui donneront aussitôt le jour au club. Pour démarrer ses activités, ce dernier propose à ses membres un menu exclusivement arabophone. Quant au choix des livres, il se fait de manière collective. Au bout d'un mois, les membres se retrouvent au club pour « discuter en toute liberté et sans formalisme!», précise l'animatrice, tout en insistant sur l'importance de cet d'échange riche et parfois même animé ! Seul bémol cependant : les places sont limitées, d'où l'utilité de réserver sa place à l'avance. Si ce club casablancais a choisi, pour le moment, de se concentrer sur la littérature arabe, d'autres institutions culturelles pourraient, elles, prendre exemple et proposer des clubs de lecture avec différentes sections de littérature marocaine, française, maghrébine et pourquoi pas, du monde... Moins «ennuyeuse»; la lecture dans le cadre d'un book club a le mérite d'encourager à lire. «Nous espérons que le club deviendra après un an ou deux un atelier d'écriture et que les participants pourront même réaliser un ouvrage collectif», commentent Nawal Sâada et Nezha Khalil. Mais l'objectif principal du club reste pour l'instant «la lecture». Le programme du book club de la Villa des arts prévoit une prochaine ouverture sur les littératures italienne, japonaise et autres. Cette ouverture sera l'occasion de découvrir d'autres modes de vie, d'autres visions du monde, contribuant ainsi à completer la connaissance littéraire du lecteur. «Le jeune public constitue également une cible importante», continue l'animatrice qui n'oublie pas de soulever la grande problématique du manque d'engouement pour la lecture chez les «lecteurs de demain».