C'est «chaud» pour le tabac. Les stratégies offensives sont à l'étape de peaufinage et la concurrence promet d'être rude sur le marché marocain. Dans cette nouvelle configuration, Imperial Tobacco (IT) prend une longueur d'avance et lance une communication ficelée. «Plus marocain que jamais», c'est le nouveau slogan d'Imperial Tobacco Maroc, qui vient d'opérer un changement de dénomination vers la «Société marocaine des tabacs». Cela traduit une stratégie offensive dans un secteur où la course à l'hégémonie est lancée. Plus que la quête du leadership, IT semble conscient de l'enjeu que représente aujourd'hui la nécessité de redorer l'image de l'entreprise. Le message à véhiculer est clair «Imperial Tobacco Maroc est avant tout une société marocaine, qui emploie des Marocains et qui participe au développement de l'économie marocaine», y explique-t-on auprès du management. Plus concrètement, IT veillera à valoriser tout ce qui est marocain. La décision a été prise au siège de la maison mère, à Bristol en Grande-Bretagne. Le management marocain aura désormais la priorité pour communiquer sur le champ médiatique national. «À travers cette nouvelle stratégie, nous voulons mettre en avant ce que nous faisons mieux que nos concurrents et bien que nous soyons filiale d'une multinationale, nous revendiquons notre côté marocain», explique-t-on au sein du groupe. Imperial Tobacco relève aujourd'hui un grand défi, car il n'est pas question de rassurer les professionnels du secteur, ni de lever le pied sur sa présence massive sur le marché national. En témoigne le lancement sur le marché d'une toute nouvelle marque nommée «Brillante». Ce produit intègre le marché à un prix de vente compétitif de à 18 DH. Ce coup commercial ne serait autre qu'une réponse claire et précise à la nouvelle loi en vigueur depuis le 1er janvier dernier et qui met fin au prix minimal imposé aux nouvelles marques. Pour mémoire, l'arrivée ces dernières années de nouveaux opérateurs a participé à la reconfiguration du marché. Les détaillants commençaient à savourer la pluralité des acteurs sur le marché. Il y a tout juste quelques mois, les professionnels soutenaient «qu'au Maroc, il n'est pas encore possible de parler de véritable concurrence». Aujourd'hui, les entreprises communiquent et vendent leur modèle commercial. Altadis Maroc, aujourd'hui Société marocaine des tabacs, revoit ses contrats avec ses détaillants et scelle de nouveaux «pactes». Une prime unique de 1.500 DH, assortie d'une redevance trimestrielle qui peut atteindre 2.500 DH leur est versée.