Dans le cadre de la consolidation et de la vulgarisation de la culture, le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle a organisé le 14 janvier courant à Rabat un séminaire sur «la protection des droits fondamentaux au travail : une responsabilité internationale et nationale». Il s'agit, selon le département de tutelle, d'un programme de formation qui tend à renforcer les capacités professionnelles et techniques des inspecteurs du travail, leur permettant ainsi de veiller et d'assurer l'application effective et efficace des droits et principes fondamentaux tels qu'ils sont stipulés. Il est aussi question d'encourager les partenaires économiques et sociaux à intégrer ces droits fondamentaux dans les conventions collectives du travail et dans les différents accords pouvant être conclus dans le cadre relatif au travail et à l'emploi. Ces sessions de formation programmées sur trois jours, s'adressent aux 500 inspecteurs du travail répartis entre quatre départements. Intervenant à cette occasion, Abdelouahed Souhail, ministre de l'Emploi et de formation professionnelle a réaffirmé la volonté du gouvernement de poursuivre et de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour promouvoir et faire respecter les droits fondamentaux au travail. Il a ainsi réitéré l'engagement du pays à s'inscrire dans une politique publique de travail qui s'inspire de l'esprit de la déclaration de l'OIT de 1998 sur les droits fondamentaux au travail et de la déclaration sur la justice sociale pour une mondialisation équitable, adoptée en 2006. «C'est dans cet esprit que nous agirons pour modifier les dispositions législatives et réglementaires jugées incompatibles avec certains principes fondamentaux, conformément aux recommandations et aux observations des organes de contrôle de l'OIT», a souligné Souhail. Dans le même ordre d'idée, le ministre a expliqué que la protection des droits fondamentaux au travail est une responsabilité commune tant à l'échelle nationale qu'internationale. Des efforts salués En saluant les efforts déployés par le Maroc dans le cadre du dialogue social et des droits fondamentaux au travail, Cleopatra Doumbia-Heny, directrice du département des normes internationales du travail au sein de l'OIT, a déclaré que «les enjeux de la modalisation ont donné aux normes internationales du travail une pertinence plus grande que jamais». Ces normes constituent un filet de sécurité en cas de crise économique. Le dialogue social, la liberté syndicale et les systèmes de protection sociale offrent un garde-fou plus solide en cas de récession économique. «Ils constituent une stratégie pour réduire la pauvreté», a ajouté la responsable. Il est temps de signaler que la mission de l'OIT s'articule autour de quatre objectifs stratégiques. Il s'agit en effet de promouvoir et de mettre en œuvre les principes des droits fondamentaux au travail et d'accroître les possibilités pour les hommes et les femmes d'obtenir un emploi et un revenu décents. À cela s'ajoutent d'autres éléments, tel que le fait d'étendre le bénéfice et l'efficacité de la protection sociale et de renforcer le tripartisme et le dialogue social. De ce fait, le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle, en partenariat avec le département des normes internationales du travail, a organisé cet évènement qui porte sur les droits fondamentaux au travail contenus dans les conventions fondamentales internationales, en se fixant pour but d'harmoniser la législation sociale nationale avec les principes des conventions internationales ratifiées par le Maroc.