La Fondation OCP a publié, lundi, son rapport d'activité de 2020. Le bilan d'une année inédite de mobilisation dace à la crise sanitaire. Des dizaines de projets ont été lancés en faveur de l'éducation, la recherche & développement ou encore le développement agricole et l'innovation. Lancée pour porter l'engagement social et sociétal du Groupe OCP, la Fondation OCP s'érige en tant qu'acteur social de premier plan dont l'objectif est de consacrer le développement économique et social du Maroc sur ses terres, mais également à l'international dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Durant 2020, la fondation s'est positionnée comme acteur social majeur. Ses équipes ont pu répondre à des urgences médicales et éducatives. Elles ont misé sur l'innovation pour accélérer le changement et expérimenter de nouvelles idées. Elles ont ainsi lancé, avec l'aide des partenaires, des initiatives portant sur l'enseignement à distance, le renforcement des capacités et l'adaptation à la nouvelle situation des formateurs et l'aide à la production des équipements sanitaires… Au total, 39 projets ont été menés, dont près de la moitié de ces initiatives ont été destinées aux femmes et aux enfants. Parmi les projets, le lancement des premières initiatives du Social Innovation Lab, le partenariat entre l'UM6P, le ministère de l'Enseignement supérieur et la Fondation OCP pour la mise en place du Centre national de digitalisation et d'enseignement à distance, la mise en place du Fonds R&D dédié à l'écosystème national de recherche et développement. Elle a aussi lancé un fonds Transfert de Technologie (TT) dédié à l'écosystème national ou encore créé des laboratoires de recherche et développement autour de la virologie. Outre le Maroc, la fondation à élargi son champ d'action dans le monde. En Guinée, au Togo, au Burkina Faso et à Madagascar, elle a mis en place un dispositif de soutien en période de pandémie, formé des cadres, et accompagné des associations féminines. Au Sénégal, la fondation, en partenariat avec l'UM6P et Fondation «Mujeres Por Africa», a déployé un programme pour la formation des femmes chercheuses et doctorantes sénégalaises. L'OCP a également appuyé des associations féminines en Inde. Plus de la moitié des chantiers lancés par la fondation, l'an dernier, ont été destinés au secteur de l'Education. Pour elle, la diffusion du savoir contribue à la transmission d'un monde meilleur et permet à l'environnement de progresser pour un avenir juste et équitable. Pour ce faire, elle déploie ses programmes avec des partenaires publics et privés, au Maroc et dans plusieurs pays du sud. La Fondation OCP a ainsi parrainé une soixantaine d'écoles, soit plus de 30.000 élèves ciblés dans 5 provinces (Benguerir, El Jadida, Khouribga, Safi et Youssoufia). «Chaque école parrainée permet à ses élèves de se développer et de révéler leurs talents. Des kits d'accompagnement des écoles parrainées permettant d'enrichir leur programme pédagogique ont été commandés à l'Université Mohammed VI Polytechnique», souligne le rapport. La Fondation OCP a également accompagné le ministère de l'Education nationale dans sa politique de digitalisation des cours. Elle a, pour cela, mis en place un dispositif digital d'enseignement à distance dans les écoles parrainées. Ce dernier comprend des matériels et des logiciels digitaux. Elle a aussi contribué à un renforcement des capacités pédagogiques des enseignants en les formant aux applications digitales à distance, à savoir: Teams, Google Meet..., qui leur ont permis de dispenser des cours de soutien pédagogique à distance. Afin d'encourager la réussite scolaire et de favoriser l'égalité des chances, la Fondation OCP accorde, depuis plusieurs années, des bourses d'excellence sur la base de critères sociaux. Ces bourses ont permis à plus de 3.100 étudiants marocains méritants et issus de milieux défavorisés de poursuivre leurs études supérieures dans des établissements nationaux ou internationaux de renommée, comme le Lydex, l'UM6P, ou encore les Grandes Ecoles françaises et marocaines. Depuis 2020, la gestion de ces bourses est passé entre les mains de la Fondation Ibn Rochd pour les sciences et l'innovation (FIRSI) ,une association adossée à l'UM6P et spécialisée dans le domaine de l'éducation. Pour parer à d'éventuelles épidémies, la fondation a créé, au sein de l'Institut pasteur, un centre de virologie. Ce dernier a pour but la détection, l'alerte relative à la survenue de tout phénomène anormal lié à la circulation des virus émergents, la veille virologique et le développement de nouvelles techniques de diagnostic des germes hautement pathogènes. Elle a également mis en place un laboratoire de biosécurité, niveau 3 de recherche et de développement, autour de la virologie. Il aura pour mission, entre autres, d'appuyer l'émergence d'un écosystème entrepreneurial pour la valorisation des résultats de la recherche et le renforcement de l'industrie biomédicale nationale. Enfin, la fondation a lancé un appel à projets soutenu par un fonds dédié au développement de la recherche & développement en virologie. Ce projet, étalé sur une durée de 4 ans, fera l'objet d'un suivi et d'une sélection de projets à financer, portés par des équipes de recherche mixtes. Plusieurs autres initiatives ont été menées par la Fondation OCP. «Maintenant, notre mission va s'ancrer davantage dans la réalité du terrain pour les années à venir, dans le partage de nos connaissances et de nos bonnes pratiques», souligne la fondation. Tilila El Ghouari / Les Inspirations ÉCO