Les enjeux sont énormes pour les principales formations en lice dans le scrutin d'aujourd'hui. L'objectif est de faire partie de la nouvelle élite dirigeante au conseil régional et aux conseils communaux. L'ensemble de la classe politique de la Région Casablanca-Settat retient son souffle avant le verdict des urnes. Les principales formations espèrent gagner le maximum de sièges au sein du conseil régional et du conseil de la ville. Les données provisoires relatives aux indicateurs portant sur la circonscription locale montrent que le taux de couverture des partis politiques reste rapproché entre les principales formations, notamment le PJD, le PAM, le Parti de l'Istiqlal, le PPS, la FGD, l'USFP et l'UC, qui ont chacun un seuil de 6,15%, suivis du RNI avec 5,5%. À noter que la Coalition de la Fédération de la gauche, qui a été constituée en juillet dernier par trois formations socialistes, a réussi elle aussi à atteindre le seuil de 6,15% du taux de couverture des circonscriptions électorales. Les huit formations couvrent également l'ensemble des circonscriptions électorales à hauteur de 100%, à l'exception du RNI qui a atteint 87,5%. À souligner que les scores les plus élevés des petites formations en termes de couverture territoriale des candidatures ont été réalisées au niveau de la Région Casablanca-Settat. Ils ont oscillé entre 75% et 18%, sachant que le bas du tableau est occupé par les candidats sans appartenance politique, qui représentent 6% du total des candidats. D'autres détails sur les candidats pour la région montrent que les femmes représentent 9,49%, de même que la tranche d'âge des 44-55 ans reste légèrement dominante, avec 28,2% des candidats. La présence du Mouvement Populaire est aussi importante sur la carte des candidatures, avec plus de 81% des circonscriptions dans la préfecture de Casablanca-Settat. À noter aussi que ce sont 46 collectivités territoriales, dont cinq rurales, au sein de la ville de Casablanca qui sont concernées par le renouvellement des instances élues, avec 630 circonscriptions électorales. De même que 759 bureaux de vote et 65 bureaux centraux seront ouverts aux électeurs. Les enjeux du renouvellement Le scrutin d'aujourd'hui revêt une importance capitale pour les formations politiques qui ont siégé au sein du conseil régional durant le précédent mandat, sans oublier les partis en quête d'une plus grande influence au sein des instances décisionnelles au niveau de la région. Il faut dire que les alliances projetées en vue de former le nouveau conseil régional et le conseil de la ville devront également tenir compte des résultats des législatives. Ce qui permettra de dégager une majorité homogène qui aura d'abord à assurer la continuité de la mise en œuvre du Plan de développement régional, puis à tracer les contours du prochain mandat durant la tenue de la session ordinaire du conseil régional, attendue avant la fin de cette année. En attendant les résultats du vote au niveau de cette région névralgique pour l'économie nationale, c'est le taux de participation qui préoccupe le plus les acteurs politiques. Celui qui a été enregistré au niveau de la région durant les deux précédents mandats n'a jamais pu atteindre 40%, ce qui le place parmi les seuils les plus bas au niveau national. À souligner que des facilités ont été accordées aux personnel des administrations et des collectivités territoriales en vue de participer au scrutin, de même que la contribution du secteur privé, pour permettre aux salariés d'exercer leur droit de vote, impactera favorablement le taux de participation. Les jeunes et les femmes en force Les indicateurs relatifs à la typologie des candidats montrent que plus de 63% des candidats pour la circonscription régionale possèdent un niveau d'études supérieures, tandis que 27% ont un niveau secondaire. Pour la tranche d'âge, le principal fait marquant est la forte présence des jeunes, puisque 44% des candidats ont moins de 35 ans. De même que les candidats âgés de 35-45 ans restent fortement représentés avec plus de 21%. La région a également enregistré des scores encourageants en matière de représentativité féminine, avec près de 18% des candidates pour la circonscription régionale Younes Bennajah / Les Inspirations ECO