La France va livrer sur trois mois 10 millions de doses de vaccins à l'Afrique, dans le cadre de l'initiative du «Fonds africain pour l'acquisition des vaccins» (AVAT) et du mécanisme pour un accès mondial au vaccin contre la Covid-19 (COVAX). «Les Etats membres de l'Union africaine recevront 10 millions de doses supplémentaires de vaccins AstraZeneca et Pfizer contre la Covid-19 au cours des trois prochains mois grâce à un nouveau partenariat entre le gouvernement français et l'Union africaine», indiquent, lundi, l'Elysée et l'Union africaine dans un communiqué conjoint. Les vaccins seront alloués et distribués dans le cadre de l'initiative du «Fonds africain pour l'acquisition des vaccins» et du mécanisme COVAX, précisent les mêmes sources. L'initiative AVAT est un mécanisme d'achats groupés pour permettre aux Etats membres de l'Union africaine de se procurer suffisamment de vaccins pour répondre à au moins 50 % de leurs besoins. Cette initiative est menée en étroite collaboration avec le mécanisme COVAX qui s'efforce de son côté de fournir les 50 % restants grâce à des dons. L'initiative AVAT est pilotée, pour le compte des Etats membres de l'Union africaine, par les Centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) ainsi que la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), qui fournit les fonds pour acheter les vaccins. «Suffisamment de vaccins ont déjà été achetés dans le cadre de cette initiative pour permettre, d'ici à septembre de l'année prochaine, la vaccination par les pays africains de 400 millions de personnes, soit un tiers de la population africaine, pour un coût de 3 milliards de dollars, avec l'appui d'un partenariat innovant noué avec la Banque mondiale», soulignent les mêmes sources. Grâce à ce nouveau partenariat avec l'initiative AVAT, «le gouvernement français accroîtra encore ces efforts et progressera dans la réalisation de son engagement de partager au moins 60 millions de doses de vaccins d'ici à la fin de l'année 2021», affirme l'Elysée.