Vendredi 28 décembre, 21H50, Paris Première. «Le roi des enfoirés» fait sa comédie. C'est l'histoire d'un mec drôle et généreux qui marqua durablement les années 80 en dénonçant à travers ses sketches et ses facéties les réalités françaises : la «télévision poubelle», le racisme ou encore la misère. 20 ans après sa disparition brutale, le créateur des Restos du cœur demeure l'un des comiques les plus populaires ainsi qu'un observateur éclairé de la condition humaine. Il s'illustre ensuite dans différentes professions. Preuve qu'il n'est pas avare, il en déclare quatorze : fleuriste, garçon de café ou encore animateur de cabarets à Paris, dont «La méthode» et «Le port du salut». Sans être «le pistonné», il décroche son premier rôle au cinéma dans ce film de Claude Berri en 1969. C'est cette même année qu'il crée le «vrai chic parisien» après avoir quitté le «Café de la gare». Avec Roland Giraud, Martin Lamotte et notamment Coline Serreau , il monte successivement «Thérèse est triste» et «Ginette Lacaze», qui est en première partie de Dick Rivers à l'Olympia en 1973. Après son rôle dans «L'aile ou la cuisse » de Claude Zidi, Coluche se lance pour la première fois dans la réalisation, des comédies toujours, avec «Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine». Après avoir affirmé : «il paraît que la crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Je ne vois pas en quoi c'est une crise. Depuis que je suis petit c'est comme ça». Il crée les Restos du cœur. L'association, qui est aujourd'hui devenue institution, vient en aide aux plus démunis. Son art lui a donné la légitimité nécessaire pour être entendu jusque dans les hautes sphères de l'Etat. Votée en 1988, la loi Coluche offre des déductions fiscales aux petits donateurs... Plus de vingt ans après sa disparition la place occupée par Coluche demeure vacante.