Ce sont plus de 2.000 observateurs qui auront à encadrer les prochaines élections législatives et régionales avec plusieurs objectifs stratégiques tracés par le Collectif associatif pour l'observation des élections (CAOE). Les acteurs associatifs, impliqués dans le processus d'observation des prochaines élections, se dotent d'un cadre officiel qui précise leur rôle durant cette étape préparatoire du double scrutin législatif et régional. En effet, le Collectif associatif pour l'observation des élections (CAOE) a adopté plusieurs résolutions destinées à assurer la supervision des différentes étapes du processus électoral, en «adoptant la méthodologie de l'observation indépendante, qui mobilisera plus de 2.000 observatrices et observateurs», indique le collectif. Les acteurs associatifs prévoient également d'organiser des stages et sessions de formation au profit des encadrants et observateurs dans les différentes régions du pays. Ils assureront, dans le même esprit, le suivi de la couverture médiatique de la campagne électorale par la presse écrite et électronique ainsi que par les médias audiovisuels. Constitué d'organisations non gouvernementales, le CAOE a pour mission de superviser le déroulement des élections et de veiller à l'exercice des droits civiques, la garantie du libre arbitre ainsi que le respect de la volonté populaire et de la liberté d'expression et d'opinion, conformément aux objectifs fixés. «Les préparatifs relatifs à l'observation des élections ont duré plusieurs mois, au cours desquels les consultations menées ont abouti à l'élaboration d'une stratégie fondée sur les expériences accumulées par le CAOE, d'une part, et le référentiel des droits humains, les principes des élections démocratiques et l'éthique de l'observation impartiale, d'autre part», souligne le collectif dans sa déclaration qui détaille ses principales priorités concernant les prochaines consultations électorales. A noter que le collectif se propose de réaliser, à cette occasion, une étude sur le degré de participation politique des jeunes. Les observations recueillies et documentées par le CAOE, dans le strict respect des principes d'impartialité, d'objectivité et d'indépendance à l'égard de toute entité partisane ou organisme gouvernemental, ont pour finalité de susciter une prise de conscience positive, stimulant la promotion de la transparence, la liberté et la probité du processus électoral, assure la même source. Le rôle pivot du CNDH C'est au CNDH qu'incombera la mission de superviser le processus d'observation, via la Commission spéciale d'accréditation des observateurs des élections. Cette dernière a donné, à l'occasion de sa troisième et dernière réunion, son aval à 23 associations et instances nationales, remplissant les conditions légales et les critères relatifs à l'exercice d'une observation indépendante et neutre des prochaines échéances électorales. «Lors de ladite réunion, l'accent a été mis, outre l'examen des candidatures d'accréditation soumises, sur l'évaluation des sessions de formation des formateurs d'observateurs électoraux au profit des associations de la société civile, ainsi que sur les demandes d'accréditation des organisations et instances internationales. À noter que la Commission a décidé de reporter la dite accréditation pour complément de dossiers» . Ce n'est donc que lors de sa prochaine réunion, prévue début août, qu'elle statuera, sur les dossiers d'accréditation en question, ainsi que ceux des observateurs électoraux, proposés par les associations et instances accréditées, conformément aux dispositions de la loi n° 30.11 fixant les conditions et modalités d'une observation électorale indépendante et neutre. Selon le CNDH, ce sont 300 acteurs associatifs, au total, qui ont bénéficié de 12 sessions de formation des observateurs électoraux, organisées au profit d'associations de la société civile et du CNDH, précise la même source. Pour rappel, la commission ne saurait valablement délibérer que si la moitié de ses membres sont présents, de même qu'elle ne peut décider qu'à la majorité absolue. Toute décision de rejet doit, par ailleurs, être motivée, et notifiée 15 jours au moins avant la date du scrutin. Des cartes spéciales sont prévues pour les observateurs accrédités, lesquels auront aussi droit à une session de formation portant sur la présentation des données relatives au déroulement des opérations électorales. Les associations seront tenues d'adhérer à la Charte d'observation électorale. L'opération d'observation concernera les échéances électorales des membres de la Chambre des représentants, des Conseils des régions, des communes et des arrondissements, prévues le 8 septembre 2021, l'élection des membres des conseils préfectoraux et provinciaux, prévue le 21 septembre 2021 ainsi que l'élection des membres de la Chambre des conseillers, prévue le 5 octobre 2021. Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO