L'inflation progresse. Selon la dernière note de conjoncture en provenance de Bank Al-Maghrib, elle s'est inscrite à 1,4% au terme du troisième trimestre 2009, après s'être établie à 0% un mois auparavant. Ce qui ramène sa moyenne annuelle depuis le début de l'année à 1,5%. Si la progression du rythme de variation des prix des produits alimentaires (+1,8% au lieu de -1,1%) a influé sur la hausse de l'indice du coût de la vie, les prix de la composante non alimentaire, eux, se sont modérément appréciés, ce qui confirmerait ainsi leur caractère moins volatil (+1,1% au lieu de +1,0% en août et 1,7% en juillet). Selon BAM, «la hausse de l'inflation annuelle est expliquée en grande partie par la progression des prix de certains produits alimentaires frais, notamment ceux des viandes, des légumes et des fruits, dont les rythmes de progression sont passés respectivement de 5,8% à 5,2%, de 4,7% à 35,8%, et de -5,9% à 5,1%». Effet Ramadan En outre, la ventilation de l'ICV en prix des biens échangeables et non échangeables démontre une accélération du niveau des prix à la consommation à fin septembre. Cette évolution reflète la flambée des prix des légumes frais, fruits frais et produits laitiers, tributaires de la progression de la demande interne de produits alimentaires pendant le mois de ramadan. Concernant les prix des produits non échangeables, ils n'ont pas affiché de mouvements significatifs en septembre, comparativement au mois précédent. Leur taux de croissance annuel se situe à 2% avec une contribution à l'inflation globale de l'ordre de 0,8%. La ventilation détaillée de l'ICV en 53 sous-groupes démontre que des hausses importantes ont concerné les prix des légumes (27,9%), des fruits (19,8%) et des poissons (3,6%), la contribution des prix de ces produits à l'inflation mensuelle étant évaluée à 2,1 %. L'inflation mensuelle a été également tirée par les prix de la rubrique «lait, produits laitiers et œufs» qui ont progressé de 3,3%, ramadan oblige. En revanche, des variations négatives ont été enregistrées au niveau des prix des corps gras et des viandes, soit -0,1% et -0,9% respectivement.