Le bilan d'étape du programme de développement du Sahara indique que plus de 60 MMDH ont été engagés dans 515 projets, dont 179 sont déjà opérationnels. Le gouvernement tente de rattraper le retard lié à l'arrêt momentané des chantiers, causé par la crise sanitaire. Interpellé sous la coupole, par l'ensemble des groupes parlementaires, sur le bilan d'étape du programme de développement des provinces du Sud, le chef de gouvernement s'est montré plutôt rassurant quant à la mise en œuvre – jusque-là réussie – des projets entérinés. «Même si certains projets ont été impactés par la situation sanitaire exceptionnelle traversée par notre pays, le travail effectué se focalise sur le rattrapage du retard qu'ils connaissent, afin qu'ils soient achevés dans les délais fixés», a précisé El Otmani face aux élus de la Chambre des représentants. Dans le détail, 336 projets ont été lancés pour un montant de 46,8MMDH, et 179 projets ont commencé à être exploités. Les données communiquées aux députés montrent aussi que 236 projets, qui nécessitent une dotation de 25 MMDH, n'ont pas encore été lancés. «Le gouvernement compte poursuivre en 2021 les efforts déployés dans le cadre des projets liés aux infrastructures de base et des services essentiels au sein des régions du Sud», a affirmé le chef de gouvernement, citant une série de projets qui verront le jour dès 2021. Le plan de continuité des projets Pour accélérer la cadence des projets en cours, la liste prioritaire de l'Exécutif retient essentiellement le port Dakhla Atlantique, le dessalement de l'eau de mer pour irriguer 5.000 ha, ainsi que le lancement de stations dédiées à l'énergie éolienne. Pour le chef de gouvernement, l'enjeu est de réduire les disparités spatiales dont souffrent les régions du Sud, avec des dotations qui leurs seront réservées jusqu'à fin 2023. Il s'agit des 439 MDH qui seront affectés à la région de Oued-Eddahab, et des 872 MDH réservés aux projets lancés dans la Région Guelmim-Oued Noun. Parmi les actions primordiales réalisées figure la participation des entreprises de l'Etat à l'effort d'investissement des provinces du Sud, avec une enveloppe de plus de 4,5 MMDH qui sera allouée, durant l'année 2021, aux projets en cours d'achèvement. À noter que, pour ce segment de l'amélioration de l'accès aux services de base, le bilan d'étape montre que le taux d'électrification a dépassé 93,7%, tandis que le réseau routier dépasse les 9.300 km, dont 4.400 km de routes nationales. Concernant la voie expresse Tiznit-Dakhla, plusieurs tronçons seront achevés avant la fin de cette année, notamment à Tarfaya et Guelmim. À souligner que les trois régions ont une grande visibilité sur les projets urgents qui seront lancés en 2021 avec le concours du Budget de l'Etat. Dans les domaines des eaux et forêts, une dotation de plus de 75 MDH sera mobilisée afin de davantage sécuriser le domaine forestier et d'aider à la lutte contre la désertisation. Pour ce qui est du Port de Sidi Ifni, les travaux qui seront lancés en 2021 concernent la pose de quais flottants dans l'enceinte portuaire, ainsi que l'entretien de la principale route nationale avoisinante. À noter que le programme national des déchets ménagers est également à l'ordre du jour du plan d'investissement étatique, doté d'une dotation de 8,5MDH. Pourtant, c'est la consolidation des grands barrages qui focalisera l'attention des pouvoirs publics en 2021 ; elle devrait bénéficier d'une enveloppe de plus de 241 MDH. Une accélération des projets en 2021 Dans le domaine agricole, la région recevra une enveloppe qui dépasse les 291 MDH, destinée au lancement de 28 projets au profit de 5.979 agriculteurs de la région de Laâyoune. Parallèlement à ce projet phare, l'Etat devrait financer la rocade de Laâyoune, ainsi que l'élargissement de la route reliant celle-ci Laâyoune à Smara, chose qui coûtera 42 MDH. En ligne de mire aussi, la réalisation de la 2e tranche des travaux de protection du littoral du bord de la plage de Foum El Oued. Parmi les principaux projets qui seront lancés en 2021, on retrouve la poursuite des programmes de dessalement d'eau de mer pour l'irrigation à Dakhla, qui devrait coûter quelque 550 MDH, ainsi que le lancement de 11 projets au profit de 1.099 agriculteurs. Younes Bennajah / Les Inspirations Eco