Les conditions nécessaires pour assurer la bonne vitesse de croisière de Casablanca Finance City (CFC) se mettent en place progressivement. Parallèlement à la signature d'accords avec quelques-unes des plus importantes places financières internationales, dont la toute dernière n'est autre que la prestigieuse City de Londres. CFC bénéficie désormais de mesures incitatives au profit des entités qui s'installeront dans son périmètre. De fait, l'Office des changes annonce des facilités de change en faveur des entités bénéficiaires du statut CFC. L'Office informe les intermédiaires agréés que les entités ayant le statut CFC bénéficient, conformément à la réglementation des changes en vigueur, d'un régime de convertibilité leur garantissant le transfert des rémunérations dues au titre des contrats d'assistance technique étrangère et des services fournis par des prestataires étrangers. De même, elles peuvent effectuer librement les transferts relatifs à certaines opérations. Il s'agit par exemple de la participation de filiales aux frais engagés par leurs maisons-mères, de frais de siège, de royalties et de frais de recherche et développement liés à l'activité des entités ayant ledit statut. Cette mesure concerne par ailleurs les frais facturés par la maison-mère, y compris ceux liés à la mise à disposition de personnel et les frais liés aux services mutualisés entre filiales et maisons-mères, tels que les frais afférents aux services informatiques et ceux liés à la gestion des ressources humaines, aux services de comptabilité, de finance et de formation. Cependant, après les droits viennent les obligations. Cette partie concerne l'établissement et la transmission de comptes rendus. Ainsi, les entités ayant le statut CFC doivent faire parvenir à l'Office des changes, à des fins de contrôle, des comptes rendus de leurs opérations au plus tard trois mois après la clôture de chaque exercice. Egalement, une formation d'ingénierie financière pour janvier En matière de formation, le MFB ne ménage aucun effort pour présenter un produit de qualité aux standards internationaux de la place financière. En effet, il vient de lancer un mastère d'ingénierie financière qui débutera en janvier 2013. Pour ce faire, le MFB s'est entouré d'institutions académiques nationales de renom. Il s'agit là d'Al Akhawayn University, de l'Ecole Hassania des travaux publics ou encore de l'Ecole Mohammedia des ingénieurs. Le master of science in financial engineering CFC d'une durée de seize mois a pour objectif majeur de former des spécialistes africains maîtrisant la conception, l'analyse et le développement de produits financiers complexes. Le contenu académique de ce master, réalisé avec l'apport de l'un des vice-doyens de l'Université de Columbia, sera enseigné en anglais et en français. La formation permet, en outre, de maîtriser les outils de conception et de gestion des produits financiers, dans l'optique de pouvoir gérer les risques financiers d'une part et d'améliorer la performance de la gestion financière d'autre part. Pour la première promotion, les responsables du master tablent idéalement sur 50 candidats. Le master porté à parts égales par les trois institutions d'enseignement supérieur s'inspire des meilleurs programmes internationaux et offrira aux lauréats de réelles perspectives de carrière grâce à la dynamique créée par CFC sur le marché financier marocain. C'est d'ailleurs dans cette logique que CFC compte devenir un hub régional en matière financière et de marché des capitaux, mais également en formation spécialisée en finance.