Le logement fait partie des priorités des ménages au Maroc. Des réflexions ont été par ailleurs conduites pour positionner ce segment d'habitat, dédié principalement à des couches sociales à faible revenu, sur le marché de l'immobilier au Maroc. Pour cela, le Maroc a lancé plusieurs stratégies pour promouvoir, en particulier, l'offre de ce segment en permettant à celle-ci de se diversifier de plus en plus. En termes de perspectives, le gouvernement vise à atteindre une production annuelle de 80.000 unités de logements sociaux à l'horizon 2016. D'autres actions sont également envisageables pour la même période, en l'occurrence l'évaluation des programmes de logement social. À court terme, et afin de réduire le déficit en logements, le ministère de tutelle a mis en chantier, en 2012, environ 161.000 unités de logements économiques et sociaux. À la fin de cette période, le département de l'Habitat a fixé par ailleurs son objectif d'achever les travaux de construction de 48.200 unités de logements économiques et sociaux. Les professionnels du secteur, quant à eux, espèrent ainsi que l'année 2013 «sera une année de relance de certains segments de l'immobilier au Maroc», en particulier celui du logement social. Pour cela, le gouvernement a proposé de nouvelles dispositions dans le cadre du projet de loi de finances 2013. Ces dispositions porteront sur l'instauration de nouvelles mesures incitatives en faveur de l'habitat destiné aux classes moyennes, la prorogation, jusqu'en 2020, du dispositif d'incitation à la réalisation du logement à faible valeur immobilière totale (VIT) et la diversification des ressources du Fonds de solidarité de l'habitat et de l'intégration urbaine. Contactée par les Echos quotidien, Fatna Chihab, directrice de l'habitat social et des affaires foncières a assuré que «le dispositif de logement social est maintenu et n'a subi aucun changement et tous les promoteurs sont engagés. Toutefois, le dispositif portant sur le logement à 140.000DH a connu un petit amendement dans la durée et il s'est allongé jusqu'à 2020, afin de permettre aux promoteurs publics et privés, à travers des partenariats, de renforcer leur offre». Dans le même sillage, la directrice de l'habitat social et des affaires foncières indique que le projet de loi de finances 2013 sera marqué également par le lancement d'un nouveau produit au profit de la classe moyenne, avec une superficie allant de 100 à 150 m2. Dans cette optique, le département de tutelle tend à construire environ 20.000 unités par an. Ce système est accompagné par un cahier des charges pour en assurer la qualité. Enfin, et pour continuer d'intervenir dans l'habitat insalubre, l'habitat en ruines et équiper des zones urbaines nouvelles, le projet de loi de finances a instauré deux taxes. Il s'agit dans un premier lieu d'une taxe spéciale sur le fer à béton qui est de l'ordre de 0,10 centimes par kg. Une autre taxe devrait être mise en place également, de 30DH par tonne sur le sable. Ces deux taxes viendront en partie renfoncer les ressources le fonds de solidarité d'habitat et d'intégration urbaine. Les promoteurs visent l'augmentation du seuil La particularité de ce segment est qu'il touche les populations sociales à faible revenu. Selon la FNPI, à ce jour, 435 promoteurs immobiliers, dont 368 petits et moyens, 57 personnes physiques et 10 groupes participent à ce chantier à travers 546 conventions signées pour la réalisation de 979.000 unités de logements sociaux.