Pas moins de 200 recommandations ont été présentées à l'issue des assises nationales du cinéma, par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, lundi dernier à Rabat. Ces recommandations qui représentent les conclusions de ces assises du cinéma ont aussi pris en considération les chantiers en cours dans les secteurs de l'information et de la communication. Ainsi, Mustapha El Khalfi a indiqué que les acteurs du secteur cinématographique sont prêts à se mobiliser pour la mise en œuvre des conclusions des assises, organisées récemment à Rabat et dont la séance d'ouverture a été marquée par la lecture du message royal adressé aux participants. Et c'est dans ce sens, que la Commission scientifique des assises, présidée par le professeur-chercheur Abdellah Saâf, a tenu samedi sa première réunion lors de laquelle elle a mis en place une méthodologie de travail qui consiste en la tenue de réunions publiques pour examiner des questions d'ordre général en relation avec les recommandations des assises, comme indiqué par le ministre de la Communication qui a mis en avant l'approche participative des professionnels du secteur pour la réussite de cet évènement. Ces assises du cinéma ont ainsi constitué un espace de dialogue entre les professionnels, en vue d'élaborer une feuille de route visant à promouvoir le cinéma marocain. Il est à rappeler que les assises nationales du cinéma ont été l'occasion d'adopter des résolutions pour un secteur en plein foisonnement. Pas moins de 300 participants, dont des responsables, cinéastes, chercheurs et experts du Maroc et de l'étranger (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni) ont débattu, dans le cadre des huit ateliers de travail, des moyens de relever les défis auxquels fait face le secteur, notamment ceux relatifs à la production cinématographique nationale, aux nouvelles technologies, à l'infrastructure, à la distribution, à l'exploitation, à l'investissement, à la formation et à la qualification. Organisées du 16 au 18 octobre par le ministère de la Communication en partenariat avec le Centre cinématographique marocain (CCM) et les instances opérant dans le secteur, ces assises ayant pour thème «les défis et horizons du cinéma marocain», visent en particulier à mettre en place une stratégie nationale intégrée pour promouvoir le 7e art, ainsi que des mesures pratiques en vue de jeter les bases d'une véritable industrie cinématographique. C'est à juste titre l'objet du Livre blanc du cinéma qui verra le jour en janvier prochain et qui déclinera les principaux axes de réforme du secteur à la lumière des acquis accumulés, afin de donner des réponses durables aux problématiques auxquelles fait face le secteur et d'enrichir les politiques publiques qui lui sont dédiées. Le cahier des charges du cinéma et les chantiers du ministère Outre les assises, cette rencontre initiée par El Khalfi a aussi été l'occasion de présenter les cahiers des charges adoptés récemment par le CCM et qui portent sur la subvention de la production cinématographique, la numérisation, la modernisation des sales de cinéma et l'organisation des festivals. Concernant les chantiers relatifs aux secteurs de l'information et de la communication et la dynamique opérée dans le cadre du dialogue entre les professionnels et les acteurs, El Khalfi a relevé que le chantier n°1 se rapportait au secteur du cinéma, dont la réforme adopte une nouvelle approche qui met en avant le rapport de la Cour des comptes et les acquis du Centre cinématographique marocain, ainsi que les expériences internationales relatives à la subvention et à la formation dispensée par l'Institut supérieur de l'audiovisuel, qui est en cours de finalisation, sans omettre d'évoquer la réhabilitation du secteur à travers un Livre blanc, qui sera réalisé par la Commission scientifique des assises du cinéma. Néanmoins, d'autres chantiers ont été évoqués par le ministre. Ainsi, le deuxième est relatif à la presse écrite, comme indiqué par le ministre, précisant que sa mise en œuvre nécessite le traitement de trois volets, dont le premier est juridique, entamé depuis octobre, le second est celui de la presse électronique qui a fait l'objet d'une journée d'étude organisée en mars dernier aboutissant à la rédaction d'un projet de loi relatif à ce secteur. Le troisième volet concerne un nouveau contrat-programme susceptible de réhabiliter la presse écrite. Le troisième chantier est lié à l'audiovisuel et consiste en l'approbation des cahiers des charges et la mise en place d'un nouveau contrat-programme qui entamera la mise en œuvre et l'application des cahiers des charges et les recommandations du précédent contrat-programme, ainsi que l'instauration d'un partenariat entre le secteur public et privé (l'Etat et les sociétés de production) et la finalisation du plan national de la télévision numérique terrestre (TNT). «Ce chantier consiste également en l'adéquation de la loi avec les dispositions de la Constitution dans le cadre du projet des assises de l'audiovisuel prévues entre mars et avril prochains», précise le ministre. Ce dernier a noté que le quatrième chantier traite des droits d'auteur à travers la marocanisation complète de l'enregistrement, la collecte et la distribution à travers la mise en place d'un système informatique pour le Bureau marocain du droit d'auteur et l'édition spéciale, afin de lutter contre le piratage et la contrefaçon et la mise à niveau du portail du ministère. Pour ce qui est des établissements publics d'information, El Khalfi a mis en avant le chantier en cours à l'Agence Maghreb arabe presse (MAP), mettant l'accent sur le contrat-programme et la diversification des produits de l'Agence. Il a, par ailleurs, ajouté qu'il a été décidé, lors du dernier Conseil d'administration de l'établissement, de diversifier les services de la MAP, d'en fixer les nouveaux tarifs et d'œuvrer pour le transfert desdits services sur les nouveaux supports de communication (iPhone, iPad, Androïd...).